Chapitre 20

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Sur la banquette arrière, Ben tentait de réveiller la jeune femme. Vivi conduisait rapidement et Bernard se concentrait sur les boches présent dans la ville. Les coups de feus retentissaient, ce n'était l'histoire que de quelques heures avant que Paris ne soit à nouveau libre. Ben tapota sur la tête de la jeune femme.

— Aliénor ?

Bernard regarda le garçon, les sourcils haussés brutalement.

— Comment tu connais son prénom ?

Le ton de Bernard était autoritaire, mais peu importait la façon dont il posait sa question, Ben était autre part.

— Réveille-toi.

Les yeux de la jeune femme papillonnèrent. Elle frotta ses yeux, sous les cris de surprise de Ben. Elle demanda.

— C'est fini ?

— Pas encore ma puce. Déclara Bernard en souriant. Toi, tu auras affaire à moi plus tard.

Il avait pointé du doigt le garçon. Mais Ben avait son attention sur elle. Il souleva une mèche de cheveux près de sa tempe.

— Tu saignes.

— Je sais... toi aussi.

— On s'en fiche de moi Ali. Tu m'as fait peur.

La jeune femme fixa le garçon, paniqué. Ses yeux étaient écarquiller, refusant de se clore.

— Aliénor ? Tu te sens d'aller combattre ?

Ben fusilla Vivi, il dit en contestant.

— C'est hors de question qu'elle y aille. Tu as oublié ? — J'y vais... je me sens un peu mieux. Affirma la jeune femme.

— Quoi ?! Mais tu t'es réveillé il y a deux minutes ?! S'offusque Ben.

Aliénor chercha au sol des armes possiblement camouflées.

— Sous les sièges. Indique Vivi, ne quittant pas la route des yeux. Je vous dépose non loin de votre escouade Turner.

Les deux jeunes à l'arrière prennent les armes, et une fois la voiture arrêtée, Bernard leur hurla de sortir.

— Aller ! Bonne chance ! Viva !

Elle sourit, embrassant sa main pour finalement la levée en l'air. Puis, Ben et Aliénor courut tous les deux se mettre à l'abri.

— Stiles ! Cri Ben.

Le garçon à lunette fourni des grenades et dit en montrant la tourelle au fond.

— C'est bien que tu sois là Ben. Monte à l'étage, prends ce fusil à lunette derrière toi et défonce-moi ces snipers !

Par chance, le sniper et Ben ne faisaient qu'un. Sa vue était plus que satisfaisante comparé à celle de Stiles. Il obtempéra donc sans rechigner.

— Couvre-moi !

Ben courra vers la fenêtre la plus proche. Jetant un morceau de pierre préalablement ramassé pour casser la vitre le plus rapidement possible, il sauta dans la maison, s'écrasant sur le sol et sur les bouts de verres. Un gémissement de douleur résonna. Mais il rattrapa son arme, et grimpa les escaliers jusqu'au grand trou qui offrait une vue sur le champ de bataille. Il posa son fusil, et visa. Un de tuer en face. Il enchaina rapidement les tirs, entendant les compliments de ses coéquipiers.

— Balances des grenades maintenant ! Entendit-il.

Il regarda ses amis avancer petit à petit, et la vue qui semblait l'éblouir le plus, était le portrait que dressait Aliénor. Une parfaite combattante... Le moment qu'il captura dans sa mémoire, était celui où elle tirait sans même prendre le temps de bien viser. Elle atteignait toujours sa cible, l'écroulant que le béton de Paris. Les grenades furent lancées, et les boches se repliaient de plus en plus. Un élan d'adrénaline grimpa en flèche, comprenant que la guerre en France allait bientôt se clôturer sous des cris de joies. Mais ce qu'il n'avait pas vu venir, plonger dans son euphorie, c'était la grenade qui roulait juste à quelques mètres de lui.

L'homme qui a fait pleurer la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant