Deux Âmes Solitaires : En Réécriture

Chapitre 17 : Dîner aux chandelles

Au fond, nous sommes peut-être tous des malades mentaux.

Fallon :

Que penseriez-vous si je vous disais que cela fais bien une semaine que je suis ici ? Une semaine que je vis avec un souvenir de mon passé. Avec l'homme qui m'a détruit. Chaque jour je regarde cette porte en métal et je pris pour qu'elle ne s'ouvre pas sur lui.Dès le premier jour je sentais que rien n'allait bien se passer. Mais comment aurais-je pu imaginer le tel niveau de crainte et d'angoisse.

Addie est dans un pire état que moi. Pour une simple raison, elle n'a pas vu le mur. L'espoir est toujours là. Chaque jour, quand la porte s'ouvre sur un homme différent les un des autres, elle s'arrête de respirer puis souffle de déception lorsqu'elle n'aperçoit aucune trace de ses amis. Je la vois s'effondrer de jour en jour, j'attends juste le moment de sa remontée pour nous enfuir.

J'ai passé ma semaine à réfléchir à une sortie. Un moyen de quitter cette merde.

Il me faudrait uniquement son aide.

Un bruit résonne dans le couloir, des pas. Une clé tourne dans la serrure. Addie retient sa respiration et s'affaisse quand elle découvre un autre homme portant notre déjeuner.

Du pain et de l'eau.

La seule nourriture disponible pour nous.

Addie réveille-toi, je t'en supplie. Souviens-toi de notre promesse, nous sortirons d'ici.

Elle a perdu tout espoir le premier jour. 10 minutes après cette promesse.

Flashback - une semaine avant

- Alors comment se portent nos jolies petites louves !

Il entre, tout de noir vêtu, un sourire triomphant sur les lèvres. À cet instant, je sais que le jour où j'arriverai à le lui arracher, je serai enfin gagnante.

Ma plus grande victoire sera de te retirer ce sourire d'arrogance quand tu me vois. Je voudrais que tu me regardes avec crainte, que tu me supplies de ne pas te faire de mal.

Mais les rôles sont inversés.

- À merveille, je suis tellement heureuse de te rencontrer connard. S'exclame Addie avec assurance.

- Un tel bonheur de te revoir Eliott, si tu voulais mon avis ton charme serait davantage si je t'envoyais une de mes balles entre tes deux yeux.

Ses traits se crispent n'enlèvent tout de même pas ce sourire de son visage.

- Vous ne sortirez pas d'ici.

J'arque un sourcil devant cette soudaine confidence.

- Je ne suis pas stupide Fallon. Tu vas tout faire pour t'enfuir, n'est-ce pas ?

- Non, je vais rester sagement ici, le cul sur ma chaise à attendre mon cheval blanc. Ironisè-je.

Il me sourit comme si nous étions complices.

- Ah Fallon, tu m'as tant manqué, tes piques et chaque essaie pour me maintenir loin de ta vie m'emplît de joie.

Il s'accroupit face à moi pour replacer une mèche de mes cheveux.

- Dommage que tu n'aies pas supporté ma petite soirée sur la plage, on s'amusait tellement.

- Vas te faire foutre. Crachè-je entre mes dents.

Ce monstre me regarde comme si j'avais dit une mauvaise blague. Il allait répondre quand un homme entre dans la pièce totalement paniqué.

- El, on a un sérieux problème.