Chapitre 48 : Famille

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Les apparences son trompeuses et mon histoire en est la preuve même.

Fallon – 2 jours plus tard :

Le calme me berce alors que j'analyse une nouvelle fois le plan devant moi. Récupéré des armes dans un coin de New York se révèle particulièrement difficile en ce moment. Vis à vie, habitation à proximité, la discrétion est introuvable. Je ne me soucie cependant pas de la police, le gang est bien trop important pour se faire attraper. Mon but principal est de limiter au maximum les dégâts sur les habitants.

Réfléchis, réfléchis...

Un coup dans la porte me fait lever la tête.

- Cheffe ?

Cheffe...

Mon nouveau surnom me surprend encore par moment. Mais l'arrêt de l'appellation Down a été l'une de mes premières requêtes auprès des autres, il ne me correspondait plus.

C'est aussi pour cette raison que lorsque je suis enfin rentré chez moi, je redoutais l'accueil des membres du gang. Assumer mon rôle me semblait difficile après ces épreuves. Faire face à cette montagne de nouvelle responsabilité me terrifiait.

Mais je pense avoir réussi...

Passer dans un couloir en voyant du respect dans leur regard me donne ce besoin secret, auparavant non comblé.

Même si une autre plaie s'est ouverte ces derniers temps.

Et j'ai perdu la seule chose qui me permettait de la refermer...

- Un jeune homme vous attend dans votre bureau, m'interpelle une nouvelle fois William.

- Je te rejoins dans deux minutes.

Il acquiesce en fermant la porte derrière lui.

Ce n'est pas professionnel de ma part, mais les chefs et alliés de gang m'attendent chaque jour pour parler de ma « grande vengeance ». C'est sûrement l'un d'eux et ma batterie sociale est à plat pour ce genre de conversation.

Je finis d'organiser mes dossiers avant de rejoindre mon invité sans grand enthousiasme. Plusieurs choses changent en ce laps de temps. Telle une professionnelle, je modifie ma démarche et mon regard, prêt à affronter le potentiel futur ennemie.

J'enclenche la poignée et entre dans la salle. Je n'accorde pas un regard à l'arrivant et congédie un de mes bras droit en hochant la tête. Le verrou résonne dans la pièce tandis que dos à moi, une voix familière suit son court.

- Il ne m'a même pas sourit.

Mes défenses s'abattent systématiquement à ces mots. Mes jambes vacillent, prêtes à s'écrouler. Je perds pied facilement et me tiens à la poignée comme support.

- Faux collègue ou non, la politesse, c'est une norme. Tu devrais éduquer tes hommes Fall.

Fall...

Je n'aurais jamais cru entendre ce nom à nouveau. Il m'a manqué en peu de temps.

Ils m'ont manqué.

- Je suis désolé, si l'accueil ne te convient pas Log.

Assis sur mon bureau, son expression est difficile à déchiffrer. J'ai l'impression de ne pas l'avoir vu depuis des mois. Son visage a changé, la fatigue en est pour quelque chose, mais ce n'est pas tout. Ses cheveux blonds sont en bataille, il n'a pas pris la peine de les coiffer avant son arrivée. Son allure est aussi lasse que ses gestes.

Deux Âmes Solitaires : En RéécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant