Chapitre 33 : Le goût du poison

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« La fin du monde se trouve au bout de ses lèvres. »

Eden :

Ses lèvres...

Je n'en ai jamais gouté de pareil.

Hier soir, je ne sais pas ce qu'il s'est passé. J'ai passé ma journée à la regarder, mes yeux ne pouvaient pas se détacher d'elle. Tout a commencé le matin même, quand elle a atterri sur mes cuisses. Elle aussi l'avait ressenti.

Cette attraction.

Je crois que si personne ne nous avais interrompu, mes lèvres auraient là aussi demandé les siennes.

Alors quand j'ai dansé contre elle dans cette boite de nuit, quand elle m'a lancé ce regard brulant, je n'ai pas résisté plus longtemps

.Et putain qu'est-ce que c'était bon.

Je n'avais plus ressenti ça depuis un moment. Le gout de ses lèvres est dévastateur, rempli de fougue et de douceur à la fois.

Les mots s'emmêlent encore dans ma tête. Elle me les fait perdre.

Et je me demande comment tout a pu évoluer pour en arriver là.

- Eden, tu peux m'aider à refermer ma robe ?

Assis sur le lit depuis une bonne demi-heure, j'attends que mes amis finissent de se préparer. Dans ma tête, je repasse en boucle le discours que je suis censé donner. Mes arguments, l'histoire à énoncer et enfin le plan B.

Des étapes simples qui sont pourtant tellement dangereuses.

- Oui, bien sûr.

Depuis notre baisé, de petits détails ont commencé à changer.

Personne n'est au courant de ce moment d'égarement. Nous étions à l'abri des regards, nous seuls savons ce qu'il s'est passé.

Les regards que nous nous sommes lancés après plusieurs baisers ne trompent pas, ni ma main qui touche ses cheveux ou sa cuisse par inadvertance.

Je me place derrière elle, peut-être plus proche qu'il ne le faut, puis je glisse ses cheveux sur une épaule tout en caressant légèrement sa nuque.

Le regard qu'elle me lance est à la fois envieux et poignant. Elle me rappelle une des choses que nous nous sommes promis.

" - Attends. peine-t-elle à murmurer contre ma bouche.

Je la laisse respirer hors d'haleine, encore chamboulé.

- Qu'est-ce qu'on est en train de faire Eden ?

Je ne m'attendais pas à cette question après un baiser pareil.

Ses cheveux dans mon poing sont maintenant décoiffé, ses joues sont rougies et ses paupières peinent à rester ouverte.

- Je veux dire... tu n'as surement pas les idées claires, je ne veux pas que tu regrettes demain.

- Fallon, je n'ai pas bu, tout comme toi.

- Alors... s'apprête-t-elle à renchérir en refusant de croiser mon regard.

Je replace du bout de mes doigts une mèche de ses cheveux.

- Tu regrettes ? Tu n'en avais pas envie ? m' inquiétè-je.

- Non.

Elle se redresse, en posant une main sur ma joue, en la fixant.

Deux Âmes Solitaires : En RéécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant