Deux Âmes Solitaires : En Réécriture

Chapitre 18 : Stand by me

Note de l'auteur : Je vous recommande d'écouter la chanson " Stand by me " de Ben E.King, dès qu'elle est évoqué.

Quand la nuit est venue / Et que la terre est sombre /Et que la lune est la seul lumière que nous voyons / Non je n'aurais pas peur / Oh je n'aurais pas peur / Aussi longtemps que tu restes, restes près de moi

Stand by me par Ben E.King

Fallon :

- Arg, ma tête... Grogné-je en me tenant le crâne.

Je bascule sur le côté quand on me retient le bassin.

- C'est quoi cette...

- Doucement... doucement.

La voix d'Addie est douce et rassurante. Elle m'aide lentement à m'assoir sur le mur derrière moi en continuant de parler.

- Je n'arrive toujours pas à croire ce que tu as fait... Murmure-t-elle.

Je cligne des yeux puis me rappelle l'heure qui a suivi. Moi, installer à table avec Eliott, l'un des serveurs qui tombe au sol, lui qui n'arrête pas de ramener les événements du passé... La proposition.

- Dans chaque cas, Fallon, tu ne sortiras pas d'ici. Tu resteras ma Alone, une marionnette que je manie à ma guise. Comme à l'école, comme au collège, comme au lycée. Tu ne me quittes plus A. Depuis le début, tu ne peux rien y faire.

Il dit ne plus vouloir me lâcher, ne plus me laisser m'enfuir. Une obsession de vengeance ou de haine, je n'ai jamais su, il était juste là. N'importe où, au lycée, au collège, en primaire, je suis bien heureuse qu'il ne m'a pas suivi à l'université. Il a décidé d'abandonner après un enchaînement de surprise. C'était presque suspect que je ne croise plus son chemin.

Maintenant, il ne veut plus que je parte, prêt à me tuer pour que je passe mes derniers instants, aussi horribles soit-il en sa présence.

- ALORS JE PRÉFÈRE MOURIR !

Un choix. Encore. C'est bien la deuxième fois que je fais partie d'une éventuelle mort sur proposition. C'est peut-être un peu flatteur ?

Addie ou moi.

En vérité, je n'ai jamais vraiment parlé d'amitié avec Addie. C'était encore qu'une connaissance, celle qui faisait partie d'un gang avec qui je « collaborait », Alma Rivales.

Évidemment, les jours qui viennent de passer nous ont rapproché. Tenu en captivité ensemble. Je ne sais pas si je pourrais parler d'amitié, les minimes exemple de ma vie ont été des désastres. Méline qui me ment, me trahi et Don qui m'abandonne ici sonne comme une deuxième trahison. J'ai retenu qu'il n'est pas venu me chercher, c'était le seul en qui je croyais.

Cela peu paraître un brin désespéré, le fait que j'attends secrètement qu'on vienne me sauver, mais comment je peux faire autrement ? Aucune échappatoire et un bourreau qui m'attend dans quelques minutes. Alors que lui est à l'extérieur, fait partie d'un gang ayant les moyens de me trouver, il a le minimum et moi rien.

Malheureusement, j'ai beau le mépriser, l'espoir me fait toujours vivre.

Car une vie sans espoir est une mort longue et douloureuse.

Je crache sur l'espoir sans l'éloigner.

En conclusion, je ne sais pas ce que je fais exactement, mais je ne sacrifie personne. C'est toujours mieux que rien.

- Fallon, qu'est-ce qu'il t'a pris de prendre cette décision ?

Son ton me parait presque agacé.