Chapitre 21 : Épines

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Aussi belle que soit-elle, la rose comporte toujours ses épines.

Fallon :

C'est après des heures de vols que je me réveille enfin. Je pense à présent que mes nuits perdues chez Elliot ont dû être récupérés.

Mais lorsque j'ouvre les yeux, Eden n'est plus là. Je m'attendais sûrement à un sourire de sa part, ou juste un regard, mais cet imbécile à encore une fois changé de personnalité.

Ou je me suis encore une fois remplie d'un espoir qui est pourtant inexistant.

- Nous avons atterri.

C'est la première phrase qu'il me donne depuis que mes paupières se sont levées. Il ouvre son sac et me tend un téléphone toujours sans m'accorder un regard.

- Addie voulait à tout pris t'appeler dès que nous aurions atterri. Prend le.

Je le lui vole des mains et serre mon nouveau bien dans les miennes. Je crois que je pourrais en rire, cela doit faire des mois que je n'ai pas vue un téléphone. Je me lève puis époussette mes vêtements avant de le suivre.

- Il faut récupérer les valises, ensuite, nous partirons dans un taxi en direction de l'hôtel. M'explique-t-il. Il faut que personne ne te voie avec moi ici.

J'acquiesce silencieusement en suivant ses pas.

Il se pourrait que je sois déçu.

Il se pourrait.

Peut-être aussi que j'espérais retrouver l'Eden que j'ai aperçu des heures plus tôt.

Peut-être.

Mais je suis certaine d'une chose.

Je ne l'avouerai jamais.

Ni que j'ai entendu ses derniers mots avant de m'endormir. Eux aussi, improbables et incompréhensibles. Autant que lui pour ainsi dire.

Nous sommes de nouveau dans l'aéroport lorsque le téléphone émet une sonnerie.

- Tu peux répondre, je m'occupe du reste.

Après cela, il part en direction d'un tapis roulant où de nombreux sacs attendent leur propriétaire.

Une nouvelle sonnerie retentit.

Addie La rue :

Arrivé ?

Tout s'est bien passé ?

Ce message date de 2h.

Don W :

Fal ? Tu es morte ?

Addie La rue :

Arrête tes conneries.

Il y a une heure.

Don W :

Je te l'avais dit ! Ces deux là ça ne marchera jamais !

FaL :

Je suis arrivé, aussi vivante que jamais.

Don W :

Enfin ! Tu ne pouvais pas répondre plus tôt ?

FaL :

Je sais que je n'ai jamais pris l'avion, mais je suis sûr qu'envoyer des messages n'est pas conseillé.

Deux Âmes Solitaires : En RéécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant