NDA : Lorsque le dialogue sera en Italique dans ce chapitre, les personnages parlent italien.Je ressens enfin quelque chose qui me plaît ici...
Fallon :
Mes paupières s'ouvrent à l'aube. Les rayons du soleil me brûlent les iris alors que je commence à me réveiller. Affalée sur la banquette arrière, je m'étire en bâillant. Les souvenirs m'affublent alors, je me souviens encore d'hier soir, de mes mots, mes gestes.
J'ai été ridicule. Pourquoi ai-je réagi ainsi ?
Je me suis senti au plus bas. J'ai eu l'impression de ne pas en faire assez, de ne pas être assez. Il existe différentes émotions, différents sentiments, j'ai passé la majeure partie de ma petite existence à ressentir vide et remord ; or hier soir, dans ses bras, j'ai été empli par une atmosphère.
Je crois pouvoir l'appeler ainsi, ce n'est pas qu'un sentiment de bien-être que je ressentais. C'était toute une atmosphère qui m'englobait.
Dès lors où je me suis rendu compte de cela, j'ai eu l'impression d'être égoïste. Je ne fais pas l'effort à mon tour comme lui.
Mes mains frottent mes paupières sous la lueur du jour. Un bruit sourd résonne dans mon dos. Au moment où l'ouïe me revient, j'entends cette fois-ci des coups frapper sur la vitre de la voiture.
- Il y a quelqu'un ?
Devant moi, se trouve encore Eden, il est encore endormi sur le siège passager. Il fronce encore les sourcils lorsque les coups s'intensifient. Ma main a envie d'effacer les traits qui crispent son visage. Une de ses mèches retombe sur ses yeux lorsqu'il s'agite.
À son tour, il étire sa tête en arrière en soupirant. Ses iris se posent sur ce qu'ils l'entourent, analysant déjà le moindre détail. Les jours passent et je découvre à chaque instant un tic qui m'en apprend toujours plus sur lui.
- Ils sont forcément à l'intérieur. Recommence une autre voix derrière le verre. Une voiture pareille ça ne s'abandonne pas !
Ses yeux verts se tournent lentement vers moi. Pendant un instant, très court, presque indéfinis, nous ne nous quittons pas. Il s'en rappelle lui aussi. Je vois les questions défiler dans leur couleur comme chaque fois qu'il plonge ses yeux dans les miens. Pourtant, il garde ce respect de ne pas les clamer.
- Pourquoi tu t'obstines toujours à me contredire alors que j'ai raison.
Aucun de nous n'ose répondre. Comme disait ma mère, on n'ouvre pas la porte à n'importe qui.
Quand j'y repense, elle a brisé cette règle elle-même.
- Je fais quoi ? Mime-je en le regardant.
Il lève la main pour m'arrêter. En s'avancent vers la vitre teintée.
Revient alors l'Eden du Mexique. L'homme de gang qui se méfie de chaque homme et femme qui l'entourent. En vérité, j'aimerais tellement savoir comment il a pu en arriver là. Être méfiant à ce point.
À quel point son oncle en a été l'auteur ?
- Abandonne. Ils ont crevé et ils sont partis, voilà tout.
Je comprends certains mots de leur dialogue. Je crois percevoir qu'ils se disputent, leur ton parle deux mêmes. Je crois même avoir entendu une insulte.
Une chose est sûre, la langue qu'ils utilisent indique que nous étions sur la bonne voie.
- Nous sommes... ici per... vous aider. S'exclame soudain une voix hésitant avec un fort accent. Je perçois son ami glousser à ses côtés. Arrête ! Quelqu'un m'entend ?
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Deux Âmes Solitaires : En Réécriture
RomanceFallon ne savait pas que passer dans cette ruelle allait tout changer. Cette jeune femme qui a déjà vécu un lourd passé semble encore être remplie de secrets. Comment pouvait-elle s'attendre à cette rencontre ? Eden est un homme de gang. Asocial, i...