Chapitre 35 : Mariage

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« Je te désire comme je t'ai auparavant haï. Avec passion et ferveur.  »

Fallon :

Le soleil brûlant du Mexique m'aveugle alors que je sors de la voiture. La chaleur inonde déjà mes vêtements, j'écarte mon t-shirt de ma poitrine attendant encore l'air y passer. Le voyage m'a paru durer une éternité.

J'ai besoin d'air, de frais ou tout simplement de retourner en Italie ou autre part dans le monde. Le sentiment du retour des vacances me prend en voyant cette immeuble devant moi.

Quand j'étais enfant, je détestais la fin de l'été, le retour de voyage, enfin surtout son sentiment. Lorsqu'on apercevait l'air familier de la ville où on vit, un sentiment de nostalgie nous prend, faisant défiler les souvenirs des jours passés dans notre tête. Bien que pour ma part, rentrer chez moi était un cauchemar pour diverses raisons.

Les heures de vol ont bien failli me tuer plus d'une fois et se n'est pas moi qui l'en aurait empêché, mais heureusement pour moi, Eden a su être là pour m'aider avec assurance. Je ne sais toujours pas comment il a su résoudre le problème avec tant de rapidité.

Le reste du vol s'est passé dans ses bras, à l'abri des regards. Je suis restée collée à lui tandis qu'il me chuchotait des mots rassurant à l'oreille. Je me doute tout de même de ce que mes amis ont dû penser en nous voyant partir ensemble sans en revenir.

Enfin, je pense le savoir très bientôt en voyant Addie se diriger d'un pas déterminé vers moi.

- Fallon, je- commence Addie prêt à commencer son interrogatoire.

Elle est coupée par Eden qui attrape ma main devançant ma meilleure amie. Il lui faut signe de partir discrètement avant de m'éloigner des autres.

Elle croise les bras sur sa poitrine, paraissant offusqué. La blonde part tout de même en me faisant signe de venir lui parler le plus tôt possible.

Je lève les yeux au ciel, amuser alors que nous rentrons dans un ascenseur, Eden se rapproche de moi, ne craignant plus aucun regard indiscret au moment où les portes se referme dans son dos.

Ses yeux verts ont cet éclat dans l'iris. Il lui donne un regard impatient, innocent et à la fois incertain. C'est agréable comme chaque émotions et sentiments ne se reflètent rien que dans cette couleur avec moi. Je remarque qu'au début, je ne pouvais rien y déceler et que maintenant cela me parait être un livre ouvert.

Mais il se peut que certaines pages restent collées.

- Prépare-toi et sors dès que tu as terminé. Je voudrais t'emmener quelque part ce soir. Tu veux bien ?

Sa question en fin de phrase casse son côté sûr de lui, révélant alors ce côté attentif et prévenant que j'aime tant chez lui.

Il n'hésite pas à me demander si je le veux ou non. Une question si simple qui compte beaucoup.

Je hoche la tête, sûre de moi en avançant d'un pas.

- Tu ne me dis pas où nous allons. ?

- C'est une surprise, murmure-t-il, je veux juste être de nouveau seul avec toi, je dois t'avouer.

Il rit doucement en me regardant lever les yeux au ciel, blasé.

- Tu n'aimes vraiment pas les phrases dites « romantiques ».

- Viens-tu de faire des guillemets ? Mais je suis en train de déteindre sur toi.

- Et toi, tu penses que je ne vais pas remarquer ce changement soudain de sujets ?

Je m'adosse au mur derrière moi en haussant les épaules. Sa carrure m'emprisonne contre le mur sans qu'il ne le veuille.

Deux Âmes Solitaires : En RéécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant