Deux Âmes Solitaires : En Réécriture

Chapitre 22 : Vérité

Je voulais le monde mais le monde ne voulait pas de moi.

Fallon :

Putain...

C'est le premier mot qui me vienne à l'esprit lorsque mes jambes plongent dans l'eau bouillante du bain.

Je n'en n'ai pas pris depuis tellement longtemps, mes yeux se ferment naturellement en sentant l'apaisement m'envahir.

Ma tête tombe sur le bord de la baignoire et un soupire de soulagement sort de mes lèvres.

Je dois être au paradis.

Bon... Il ne faut pas rêver non plus, que j'y aille serait un miracle...

Les yeux fixant maintenant le plafond, je repense aux semaines passées. Aux mois. Aux années.

Tout ce qui a pu m'arriver jusqu'ici.

De ma naissance à mon enfance pour ensuite suivre ma perte.

Bien que des instants de ma vie me paraissent parfois incomplets. Quand j'y repense. Mais ça arrive que rarement.

Ressasser le passé se trouvent être la pire des choses. On se rend compte de certains événements, on peut culpabiliser, en pleurer ou ressentir l'envie de tous changer, sans en avoir le pouvoir.

Mais de temps en temps, nous sommes dans l'obligation de le bousculer.

Des parties de mon adolescence me paraissent floues, j'ai l'impression que cette période était il y a une éternité.

L'impression que cela fait une éternité que je cherche ma liberté.

Je me rends compte du temps qui est passé quand la porte de la chambre s'ouvre d'un seul coup, laissant entrer Eden.

Il s'arrête net en me voyant dans la baignoire encore pleine.

- Mais ce n'est pas vrai ? Tu n'es pas encore sortie ?

Je replace la mousse qui couvre ma peau nue en écoutant à moitié ses grognements mécontents.

- Ta peau va finir par se décoller de ton corps à la fin, tu n'auras même plus besoin de le cacher...

Je le fusille du regard alors que ma main lui lance un geste vulgaire.

L'amusement se lit sur son visage en me voyant même s'il peine à le cacher.

- Sort de la chambre, je ne vais pas y rester éternellement.

- Ça ne me dérange pas de rester...

- Eh bien moi si !

- Je peux aussi me cacher les yeux ?

J'arque un sourcil devant un tout nouveau regard joueur.

- Tu penses vraiment que je vais te faire confiance ?

Après tout ce qu'il a fait, écarter ça main de son visage en plissant les yeux ne lui serait d'aucun remord...

Il se retourne en direction de la porte après avoir fermé ses paupières.

- Tu peux sortir en toute sécurité, le loup ne verra rien.

Je lève les yeux au ciel en souriant face à ce jeu de mot, puis finit de me laver, sort et m'enroule dans une serviette en cachant le peu de parcelle possible de ma peau.

- Tu peux les ouvrir.

Ses yeux verts retombent sur les miens, ils n'y restent pas longtemps et commencent déjà une découverte directe sur ma poitrine, jusqu'à mes cuisses. Je croise les bras en laissant tomber ma tête sur le côté attendant que Monsieur est finit.