Chapitre 24 : Confiance

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Confiance. C'est un mot que je ne connaissais
pas avant de te rencontrer.

Fallon :

Il fait chaud. Trop chaud.

J'essaye de me tourner, mais un poids bloque mon buste m'empêchant de faire le moindre geste.

Putain qu'est-ce que j'ai mal au crâne !

Ma tête va sûrement exploser.

J'essaye de nouveau de me redresser, mais encore, ce fut un échec.

- Putain...

Je râle en ouvrant les yeux, mes bras, eux aussi, bloqués ne m'aide pas et reste compressé contre mon corps comme ce mec qui me prend pour son nouveau matelas.

Ce mec ?!

J'écarquille les yeux en découvrant Eden, torse nu, blotti contre moi, ses bras m'enlace et sa tête est aussi proche de mon coup que son corps. Me laissant sentir son souffle chaud à chacune de ses respirations.

J'en profite pour admirer discrètement son visage reposé. Ici, le nez niché dans mon coup, il me parait comme l'être le plus innocent que je n'ai jamais vu.

Sa tête glisse doucement jusqu'à ma poitrine en continuant de dormir paisiblement. Il me parait si apaisé tout à coup. Ses bras qui me serrent contre lui alors qu'il continue de dormir font naître en moi une certaine chaleur au fond de ma poitrine.

Je ne sais pas ce qu'il m'arrive, je sais seulement que je me sens bien dans ses bras.

C'est ridicule maintenant que je l'entends.

Depuis quand, je ressens ce genre de sentiments envers lui ? Des sentiments de bien-être, vraiment ?

Hier après nos confessions, tout est allé si naturellement que les souvenirs me semble encore difficiles à imaginer.

Flashback :

Allongé sur le lit, la bouteille de whisky à côté de nous, on regarde à présent le plafond. Nos respirations comblent le silence de la pièce alors que nous sommes encore dans nos vieux souvenirs.

- Tu n'étais pas obligé de te confier à moi Eden.

D'un côté, je suis heureuse qu'il m'avait raconté son histoire. Son début. Mais je ne voulais pas non plus qu'il se force à s'ouvrir. J'ai l'impression de m'être plein chaque jour alors qu'il a, lui aussi, vécu un enfer semblable au mien.

Nous n'avons pas le même passé, c'est certain, mais je peux en comprendre une partie comme il peut comprendre une partie de celui qui m'appartient.

- Je sais. J'en avais envie, pour une fois, j'ai eu envie de m'ouvrir Fallon. Il tourne sa tête vers moi. Mais je ne vais pas te contredire si tu dis que le fait que je sois bourré en soit en partie la cause.

Il pouffe en prenant une gorgée de la bouteille.

- Tu n'étais pas obligé non plus.

Je sais.

- Je sais...

Mais j'en avais aussi envie.

- Tu regrettes ?

Non. Je ne crois pas.

- Non. J'ai l'impression de m'être libéré d'un poids lourd mais...

- Il en reste encore tant d'autre. Finit-il pour moi.

- Voilà. Je ne vais pas non plus te contredire si tu me dis que c'est parce que je suis bourré.

Deux Âmes Solitaires : En RéécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant