Aket, le soleil se lève en Orient[TERMINÉE]

Soleil 32

Je me réveillais peu à peu. J'entendis d'abord une conversation autour de moi, petit à petit je recouvrais mes cinq sens.

J'essayais de me souvenir de ce qu'il s'était passé. La boutique de Miki, l'inconnu, le restaurant, le guet-apens... Comment j'ai pu être aussi bête ? Comment j'ai pu faire confiance aussi facilement ?

Je sentis mes membres engourdis aussi. J'étais assise sur une chaise, les pieds et poings liés.

Après avoir arrêté de m'apitoyer sur mon sort pendant quelques minutes, je décide enfin à rouvrir les yeux. Je n'avais pas le choix. Lorsque je retrouve la vue à nouveau, j'aperçois l'homme de la distillerie.

Celui qui avait commis un meurtre sous mes yeux à cette fameuse nuit. Mon cœur se mit à battre à 100 à l'heure. Je revis ce moment, celui où il tue cet homme de sang-froid.

« Bien dormi ma belle ? Me demande-t-il.

Il a les cheveux châtains clairs et des yeux bleus. Il est grand, mince et élancé. Je ne lui réponds pas, je fais mine d'être encore désorientée par ma perte de conscience.

-Je m'appelle Edwin Enoch et je suis un vampire.

Je marquais un temps. Puis j'écarquillais les yeux. Un quoi ? Un vampire ? Mais... Je suis déboussolée. Avant même que je replace les idées dans ma tête, il se met à rire aux éclats.

-T'es prise au dépourvu n'est-ce pas ? Oui c'est pareil pour tous les humains que je croise. Le dire comme ça de but en blanc, ça choque mais je ne peux pas m'empêcher de voir vos réactions à vous les humains.

-Pourquoi me le dire ? Je demande.

-Je te rassure, je ne te mangerai pas, je n'ai pas le droit. En revanche, je fais te dire toute la vérité. Phaeron est un vampire aussi, toutes les personnes que tu as rencontré dans ces boîtes de nuit sont à notre service.

-Phaeron ne fait pas parti de vos manigances.

Il rit encore.

-Il est fort vrai. Mais c'est un vampire que mon boss convoite alors tu vas nous aider et servir d'appât petit gibier.

-Qui vous dit que je vais vous aider ?

Il me lance un regard noir et la seconde d'après il reprend un visage neutre. Quel homme étrange.

-Ahhh est-ce que je vais te dire la vérité sur votre petite enquête ? Peut-être que oui peut-être que non ? Vas-tu me supplier ?

-Non.

Il se met à rire encore, décidément un trop bon public.

-Je déconne, je suis obligée de tout te dire.

-Qui t'obliges à ce point ? J'essaye tant bien que mal d'avoir des informations.

-Ça, c'est un secret Ayame Hayabusa.

Entendre mon nom complet sortir de sa bouche me glace le sang.

-Vous aviez raison tous les deux dans ces deux énormes cylindres. Il les pointe du doigt. Il y a bien de la drogue.
Elle est injectée dans les alcools et les petites filles toutes frêles nous tombent dessus comme des mouches. Mais on cherche la fille qui pourrait supporter cette drogue.

-Pourquoi vous cherchez cette fille ?

-Fini de jouer ma belle, il est temps que tu nous aides. 

***

Ça va faire mal