Aket, le soleil se lève en Orient[TERMINÉE]

Soleil 81

Je me réveille quelques heures plus tard, sans doute vu qu'il fait nuit, dans les bras de Phaeron. Il me secoue légèrement tout en criant mon nom.

Qu'est-ce qu'il s'est passé, je croyais avoir fait une petite sieste. Puis mes souvenirs me reviennent peu à peu, ma tête vidée, je suis tombée dans les pommes.

« Ayame qu'est-ce qui s'est passé ? Tu as les lèvres toutes violettes, tu as la peau si pâle...

J'essaye de me relever mais je n'y arrive pas seule. Phaeron doit m'aider et je me repose complètement sur lui. Pathétique. C'est à peine si j'ai la force de lever les yeux.

Avec son aide, je vais dans la salle de bain. Je m'observe dans le miroir, je fais peur à voir. Ma peau est si blanche, j'approche mes mains pour toucher mes lèvres, mes ongles sont violets.

Je suis entrain de mourir.

Phaeron me porte pour m'allonger sur le lit. Je commence à me débattre dans ses bras.

« Non pas le lit Phaeron...

-Qu'est-ce qui se passe ?

-Pose moi sur le canapé, il faut que je te parle.

Il s'exécuta.

-Constamment, j'entends des cris, des appels à l'aide dans ma tête, dès que je ferme les yeux je fais des cauchemars. Dans mes rêves, je crie, je pleure, je coure pour fuir je ne sais où. Je n'ai absolument aucun moment de répit.

-Pourquoi ? Pourquoi tu ne m'as pas dit tout ça dès le début ?

-Tu te bats pour moi auprès du conseil, tu partirais tous les jours pour plaider ma cause en sachant tout ça ?

Il marqua un temps d'arrêt ne sachant pas quoi dire. Forcément mais après m'être évanouie, c'était la goutte de trop. Je sais à présent que mes jours sont comptés.

Il est trop tard pour le conseil, trop tard pour me sauver. Tout ce que je veux, c'est passé le peu de temps qu'il me reste avec Phaeron.

-Je me sens responsable des souffrances que tu vis Ayame.

-Ne dis pas n'importe quoi, j'ai choisi aussi et on ne pouvait rien faire. Tant que tu es avec moi, tant que tu m'aimes, je pourrais endurer n'importe quoi.

-Je t'aime tellement Ayame. »

Il m'enlace aussi fort qu'il le pouvait, en se contenant fortement. Pour la première fois depuis des semaines, Phaeron m'embrasse, timidement mais assez pour me rendre heureuse.

A présent, il dit qu'il sera constamment avec moi. Malheureusement, cela veut dire qu'il n'y aura plus personne pour rappeler au conseil le danger que je porte en moi.

Qu'importe, je me sais condamner. Phaeron à mes côtés, c'est la dernière volonté que je souhaite accomplir.

***

C'est trop triste snif...