Aket, le soleil se lève en Orient[TERMINÉE]

Soleil 56

Sans hésitation, je sautais de ses bras pour m'avancer aux côtés de Xanthis. Tout le monde semblait surpris de ma réaction.

J'étais furieuse, moi qui étais prête à offrir ma vie pour protéger Phaeron, ce dernier remet en cause tout ce que nous avons vécu ensemble.

Comme si, je n'étais qu'une passade, une erreur qu'il a commise sous prétexte que je suis la personne qu'ils recherchent depuis des années.

Mon cœur me faisait mal, ce qu'il venait de me dire, cela me donnait presque envie de pleurer.

Pendant plusieurs heures nous marchions, je ne sais même pas où on va, ni ce que je suis ou ce que je peux être en la présence de Phaeron.

Je ne lui ai pas adressé un seul regard depuis que nous marchions. Je suis furieuse et je n'ai pas l'intention d'y faire abstraction.

De toute façon, s'il regrette, j'ai tout intérêt à faire comme si c'était terminé entre nous. Que suis-je bête, notre relation avait-elle commencé ?

Je me mis à émettre un rire forcé. Xanthis tourna la tête dans ma direction. Cynique, je continue de rire.

« Voilà une créature bien étrange. Tu as frôlé la mort, tu te disputes avec Phaeron et tu en ris ?

-Voici la capacité des humains à rire de leur échec. »

Je coupai court à notre semblant de discussion et continuait de marcher. Voilà plusieurs heures que je marche sans m'arrêter, sans eau, en plein soleil.
Les autres vampires portent des voiles autour d'eux et d'épais manteaux, moi je n'ai rien, seulement un marcel et un short.

Je n'ai rien pour me protéger du soleil. Je ressens aussi les effets de la fatigue, je sens encore la sensation de ces ombres me pénétrer tel des coups de couteau. J'ai du mal à marcher droit, je sens que je vais m'effondrer.

« Xanthis, Ayame a besoin d'une pause, remarqua Phaeron.

Xanthis me regardait comme si je devais confirmer ses dires. Mais je gardais la tête baissée vers le sol, si je faisais quoique ce soit j'allais tomber.

-Il semble que non. »

Lorsqu'il termina sa phrase, mes jambes cédèrent par elles-mêmes. Je dévalais une pente de sable à vive allure.

Quand je pensais que j'allais rencontrer le bout de cette pente, les bras de Phaeron m'entouraient. J'avais le souffle coupé et je pouvais à peine rouvrir les yeux.

« Il lui faut une pause, elle ne survivra pas.

-Très bien. Edwin apporte lui de l'eau, les humains ne survivent pas sans cette denrée en plein désert, tu devrais t'en souvenir après tout tu étais humain auparavant. »

Edwin laissa échapper un rictus. Ce rappel ne semblait pas l'enchanter. Il lança une bouteille d'eau à Phaeron.

Il l'ouvrit et se mit à boire puis il pressa ses lèvres contre les miennes et de l'eau imbibait mes lèvres et ma bouche.

« Pardonne-moi pour tout à l'heure, ce n'était pas ce que je voulais dire, je suis en colère contre moi-même, je te dis sans arrêt que je peux te protéger mais je n'y arrive pas.

Je pressais son bras avec toutes les forces qui me restaient.

-Ce n'est pas ta faute, qui aurait cru que des gens venus de nulle part voudraient m'offrir en sacrifice ? Dis-je avec dérision.

Il afficha un léger sourire.

***

Phaeron il lui faut des cours de psychologie là