Soleil 89

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Je ramassais les os les plus tranchants que je pouvais trouver ou ceux qui étaient assez faciles à casser pour le faire moi-même. Je les attachais à ma ceinture et je mis à un endroit pas très loin du nid, près d'un banc de sable munie d'une légère pente, assez pour être mortelle.

Je disséminais un peu partout les os tout en prenant soin de les enfoncer sans trop émettre de pulsations. J'essayais de les aligner en ligne droite.

Je remontais discrètement la dune, je m'avance discrètement en direction du vers de terre. Il était là, entrain de gigoter à côté des os. Je tape du pied contre le sable une première fois, il cesse de jouer, la seconde fois il arrive.

J'attends quelques secondes jusqu'à ce qu'il soit assez proche de moi. Pile au bon moment, je me mets à courir en direction de mon piège. Je coure aussi vite que possible, une fois au bord de la dune, je saute.

Malgré tous mes efforts, je n'ai pas pris assez d'élan et je n'étais pas assez loin du vers de terre. Résultat, mon bras s'est planté dans l'un des os que j'avais planté. J'étais immobilisée et le vers de terre s'allongeait sur moi.

Les os avaient fait mouche, il était planté de partout et ne bougeait plus. J'essayais d'extirper mon bras tout en tirant sur mes jambes immobilisées par le vers de terre. Quand je réussis à sortir mon bras de l'os, je criais d'agonie. Mais quelle idée de merde !

Je déchirais un bout de mon tee short et je le plaçais sur mon bras afin d'exercer une pression sur ma plaie. Cela me rappelle notre toute première rencontre avec Pharaon.

Il m'avait sauvé d'une mauvaise posture et il avait aussi utilisé son tee short pour faire un garrot sur mes mains.

Je sortais de ma nostalgie quand j'aperçus une porte grande ouverte juste en face de moi. Il n'y était pas tout à l'heure quand je plantais les os.

J'ai l'impression de monter d'un niveau, si le vers de terre n'était que le premier, je redoute les autres.

Je passais les portes avec méfiance. L'endroit était tout autre, il y avait toujours du sable et des rochers mais tout était sombre.
Le sable et les rochers étaient noirs, il faisait nuit. L'ambiance était plus sombre qu'au premier niveau.

Devant moi, un chemin pavé était tout tracer. Il n'y avait d'ailleurs que ce chemin de possible à emprunter. J'avançais doucement. Au fur et à mesure que je m'enfonçais dans cette route. Je n'en croyais pas mes yeux, des humains, il y avait des humains autour de moi, sur le même sentier que moi, machinalement ils avançaient.

***

Ayame chasseuse de vers de terre depuis 1998

Aket, le soleil se lève en Orient[TERMINÉE] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant