Filaments - Scott Buckley
On avait la tête ailleurs,
Le monde qui s'évertuait à tourner, quelque part
Sans nous
Et on s'y serait complaît,
Dans cette absence de vie
Cette perspective fulgurante d'existence,
Et le faisceau de lumière vacillant qui nous y rattachait.
Je sais le non-sens que tu accordes à ce qui t'entoure,
La beauté sur laquelle tu as su ouvrir tes yeux,
Un jour, et tant d'autres peut-être
La signification en laquelle tu espères,
Et les regards que tu aimerais voir s'illuminer
Sur quelque chose d'autre que ce qui les fera s'éteindre.
Tu aimerais quelque chose d'un peu plus éternel, dans l'éphémère
Quelque chose qui ressemblerait,
Aux étoiles disparues
Qui rayonnent plus que jamais
Dans notre perspective irrationnelle,
Et le mensonge qui nous maintiendra éveillé.
On avait la tête ailleurs, et l'univers en roue libre
Mais tu n'aurais jamais voulu partir
Je suppose que j'avais la main trop frêle
Et les sens obstrués
Lorsque j'ai voulu t'inviter à me suivre.
Je suppose que la raison s'effondre lorsqu'on n'y croit plus
Mais j'ai à cœur autre chose,
Que l'attente de jours meilleurs
D'une saison qui vaille la peine d'être regardée en face
J'ai à cœur autre chose que la simplicité d'être, et de rire
J'aime la complexité de ton regard,
De ces facettes qui s'entrechoquent et t'assaillent
Crois-moi,
Elle ne causeraient ta perte que si tu cherchais à les anéantir,
Fermer le rideau sur le premier acte.
Souviens-toi,
Qu'il faut au moins laisser le temps au spectacle de s'achever,
À la beauté et au sens de transparaître
Avant de finir par s'éteindre.
Mais je sais si bien que tu préférerais les tuer,
Avant qu'elles ne le fasse.
Je sais si bien que les oiseaux s'envolent,
Sans qu'on n'espère jamais les revoir
Je sais si bien l'indifférence et le désespoir des rues,
Noires de passages et d'ignorance
L'inhumanité de ce qu'on dit humain,
Et le tranchant de l'essentiel
Qui ne demeure jamais.
Je sais que l'on se perd à fuir,
Et que l'on finit trop souvent par haïr ce qui nous a quitté
Mais tu as les yeux de ceux qui souhaitent vivre,
Et des lèvres qui ne savent que trop bien étouffer les mots
Tu aimerais changer le monde,
Du haut de la scène brûlante, que tu ne cesses de fuir
La foule acclame toujours la folie,
Elle ne s'enivre que par la lumière
Elle attendra que tu ravages tout ce qu'il reste,
Elle attendra que tu tombes à terre
Toi aussi.
Je ne me trouvais pas parmi eux,
Lorsque tout à commencé
J'étais quelque part d'où le sens irradiait,
Et n'a plus cessé de nous aveugler.
Come on, take my hand
Leave..
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Le Ciel ne s'est Jamais Éteint
PoetryEt tant pis si tout cela ne peut pas durer Demain, j'attendrai la vie, J'attendrai la mort Le désespoir au cœur, Ou la rage de vivre au bord de l'âme J'attendrai l'amour, l'extase et la poussière Les sourires qui mutilent et la poésie démentielle J'...