Bloodflow - Grandbrothers
Tu as la légèreté d'être, et de croire,
Que rien n'est insensé
Et j'aimerais y croire, parfois, moi aussi,
À ce qui vacille sans peine,
Parce qu'on le sent assez fort pour le faire
J'aimerais y croire, moi aussi,
Au ciel, et au silence qui hurle
Bien plus fort que ces instants où le monde faiblit,
Où le monde s'effondre
Il m'arrive à penser à ta voix, et à ses ondes dansantes,
À cette passion et cette lueur dans ton regard
Et j'ai alors la sensation,
Que le soleil peut brûler
L'univers peut oublier ce qu'il était,
Il peut oublier le temps, la douleur et la foule
L'euphorie et l'éphémère de notre passage
L'univers peut bien se lasser de ce qu'il recèle,
De l'amour et de la jeunesse effrénée,
Des enfants dont le terrain de jeu finira par s'estomper
L'univers peut bien se foutre de ce qui le fait tourner,
Je te sais conscient du rôle de chaque particule, de chaque sourire,
Du cœur qui bat sans qu'on le lui demande
Chaque mouvement est une valse improvisée,
Une chorégraphie maladroite et fulgurante
Que tu regardes, à travers l'objectif
Prisme de lumière
Tu regardes la vie s'agiter naïvement,
Dans l'étoffe subtile d'un drame, d'une romance,
D'un voyage éternel,
Ou d'un simple éclat de rire
En noir et blanc, lorsque tout prend forme,
Les couleurs transcendent
Les oiseaux prennent leur envol,
À travers les nuages en slow-motion,
Au-delà des falaises et du vacarme sourd de la foule,
Des émotions abruptes et de l'éclectique de notre existence
Les fils du temps s'emmêlent,
L'histoire se dénoue
Prend sa fin et son commencement au même instant
À travers la caméra, les images défilent
Sur l'écran d'air et de ciel
Passé, présent et futur collapsent
Certains pleurent la nostalgie de ce qu'ils ont connu un jour,
Ou ne connaîtront jamais
D'autres étirent leurs lèvres,
Et s'envolent à travers la réalité trouble,
Qui s'étend jusqu'à l'horizon
Je me demande parfois s'ils en reviennent,
Si ton sourire et ta voix ne sont pas ceux d'un autre temps
Instants qu'on a capturés,
Pour les rendre plus libres
Quelques minutes
Quelques secondes
Fractions de vie,
Rage, bonheur,
Ou peut-être les deux à la fois
Ivresse,
Euphorie,
Le son grésille et l'image se saccade
Mais le sourire reste,
Aggripé aux lèvres
Fermement accroché à la vie,
Qui se défile.
Mais la danse perdure,
Et la beauté irradie,
Dans les yeux de ceux qui semblent fixer le vide
Le vide qui prend fin,
En apothéose
À mesure que l'écran s'assombrit,
Et les projecteurs se rallument
Sur le souvenir et le reflet fugace,
De ce que nous sommes.
À la passion sans limite,
Et à Lucas, pour m'avoir inspiré ce poème.
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Le Ciel ne s'est Jamais Éteint
PoesíaEt tant pis si tout cela ne peut pas durer Demain, j'attendrai la vie, J'attendrai la mort Le désespoir au cœur, Ou la rage de vivre au bord de l'âme J'attendrai l'amour, l'extase et la poussière Les sourires qui mutilent et la poésie démentielle J'...