Walk - Ludovico Einaudi
Les soirs sont froids et aseptisés
Lorsqu'ils ne sont pas brûlés par l'alcool
Voilà plus d'une semaine que mes doigts ne s'accrochent plus aux draps de l'hôpital
Novembre frappe à ma fenêtre comme un renouveau étrange,
Un espoir auquel on a déjà cru auparavant
Novembre frappe à ma fenêtre, et le ciel gris s'immobilise dans mon regard sobre
L'instant se fige
L'ivresse s'évapore
Amèrement
Et lorsque tout devient trop calme,
Mon corps en manque entame une danse fiévreuse
Les bouteilles vides éclatent dans mes iris
Le souvenir d'une vie plus simple se brise
La colère ronge ce que la détresse submerge,
Et les visages tant aimés disparaissent.
Les soirs s'arment parfois de braves sourires
Comme espérant que les choses puissent changer
Les soirs sont souvent dévastés par la rage de vivre
Démunie de toute drogue pour faire taire le monde,
Je tremble
Je ris
Je hurle
Absente de toute réalité où il fait bon exister,
Je me bats dans l'enfer qui m'est propre
Autrefois paradis artificiel
Je m'enlise lentement entre sommeil et délirance,
Mes doigts cherchent à atteindre ce que je leur ai enlevé en appelant à l'aide
Mes doigts s'étirent à la recherche d'une délivrance
Au pied de mon lit
Ils ne trouveront qu'un sol froid,
Une énième nuit agitée par les rêves les plus absurdes.
Et demain peut-être,
Je retomberai
Et demain peut-être,
J'écrirai de nouveau le ciel, et la poésie des choses simples,
L'euphorie des instants qu'on n'achète pas
Et demain peut-être,
J'irai jusqu'au parc sur les hauteurs de la ville
Je marcherai entre les herbes hautes,
Au moment où le soleil décline
Là où ma silhouette est restée inanimée
Seule sur ce banc de pierre
J'irai lui prendre la main.
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Le Ciel ne s'est Jamais Éteint
PoésieEt tant pis si tout cela ne peut pas durer Demain, j'attendrai la vie, J'attendrai la mort Le désespoir au cœur, Ou la rage de vivre au bord de l'âme J'attendrai l'amour, l'extase et la poussière Les sourires qui mutilent et la poésie démentielle J'...