Là où le crépuscule prend fin

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Love and Loss - Mattia Cupelli






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Ce texte aborde des problématiques d'ordre psychologique

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Je vois,

Depuis le dénivelé de ma perspective vertigineuse,

Ce que serait l'existence, sans réels envols,

Ni chutes véritables

Je vois, l'immensité du bonheur, la chance inouïe de vivre,

Et la douleur étouffée dans le vide

Collapser

Loin à l'horizon, lorsqu'elle m'échappe.




Je me sens perforée jusqu'aux entrailles,

Par le simple regard curieux d'un passant

Parfois, j'aurais envie qu'ils me scrutent plus encore,

Parce qu'après tout, je suis quelqu'un de si spécial, pas vrai ?

Je mérite d'être admirée, pour mon courage, mon art,

Pour ma silhouette dans la nuit

Je vole, vous comprenez ?

Je vole

Et la sensation est aussi intense, aussi foudroyante,

Que celle de me consumer sous le poids de la honte

Le jour, ou la semaine suivante

Parce que j'ai ce teint gris tout à coup, cette démarche pitoyable

Ce vide à bout de bras

J'ai peur d'effrayer les enfants, alors,

Je n'ose plus les regarder en face

Et j'aimerais courir, courir,

Puisque je ne vole plus

Et bordel, ce que je peux avoir honte,

D'avoir osé voler un jour.




Même dans mes rêves, je me retrouve,

Je m'admire et me tourmente sans arrêt

Alcoolique,

Droguée

Mes proches me tuent, parfois

Peut-être à cause des pensées qu'il m'arrive de leur accorder,

Ou bien simplement parce que j'avais besoin de ressentir quelque chose

Vivre

Survivre, à chaque seconde,

À coups d'électro-chocs

Pour éviter d'entrevoir la fin de la course,

Substances, enivrement perpétuel,

Pour espérer amortir la chute

Et remonter à toute vitesse dans le wagon,

Pour le tour suivant

Mais tout va trop vite,

Le Ciel ne s'est Jamais ÉteintOù les histoires vivent. Découvrez maintenant