Die, Live And Shine

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Oltremare - Ludovico Einaudi







~~~ On pourrait croire que ces mots me sont destinés, mais cette fois ils ne le sont pas. ~~~







J'ai au coin des yeux toute l'impuissance du monde qui perle,

Et au fond de ma gorge, les mots s'interrogent et se confondent

Agir n'est plus que douter

Vivre se résume à te savoir mourir

À quelques dizaines de kilomètres de moi

Non, je n'ai pas peur des mots

Non, je ne crains pas de te dire que tu meurs

On meurt tous, parfois, je crois

Ce sont des choses qui arrivent

Mourir

Vivre

Vriller

On s'effondre tous,

On en hurle le silence le plus ravageur

On en vomit

On en crève, si c'était pas déjà assez clair

On en crève

Et les étoiles crèvent elles-aussi

Dans ta tête

Là où ça déborde,

Ça bourdonne,

Ça sait même plus

Là où ça échoue.




Puis t'as le goût du rhum sur les lèvres

Ou de la vodka, je ne sais plus

T'as le goût des sanglots que t'as noyés

De ces foutues pensées qui te démangent

T'as le goût de ce que je n'ai pas le pouvoir de sauver

Pas même d'aider

Moi,

Je ne suis que le souffle d'air froid dehors,

La pluie qui s'écoule sur ta peau, le reflet de la lune

Je suis l'univers dans lequel tu t'abîmes

La lueur au coin de la rue,

Le verre qui se brise

Les mots qui se planquent lâchement,

À deux doigts de tout chambouler

De te faire croire qu'on s'en sort pas

Qu'on vivra

Toujours comme ça

Qu'on vivra pas

Qu'on vivra mal

Et c'est comme ça

Peut-être bien parce qu'on l'a mérité,

On avait qu'à pas être si faible, si atteignable

On avait qu'à pas lever les yeux au ciel,

Dévisager le monde

Quand il brûle

On avait qu'à pas espérer

C'était pas si compliqué,

On avait qu'à pas aimer

Se briser

Exister.




J'ai au cœur de ma fraction d'univers,

La rage de vivre qui flambe

Ça flambe à en massacrer le ciel et la terre

Ça flambe à m'en insuffler les rêves les plus dingues

À m'en faire valser, puis chuter

Et ainsi de suite

Éternellement.




Puis, certains jours,

Il m'arrive de voir ton image danser avec les flammes

Tu danses,

Tu te consumes

Mais tu disparaîs pas

Tu ne disparaîs jamais

De la terre, du ciel et du brasier

Tu as la couleur et la frénésie des Lucioles

De ce qui ne vit pas pour exister simplement

De ce qu'on peine à observer dans toute sa beauté,

Et son onirisme.

Ne perd pas ce que certains rejettent,

Ce que le monde lui-même ne conçoit pas

Ne perd pas ce dont tu sais toute la splendeur,

Ne perd pas l'hiver

Ni les jours de pluie

Ne perd pas la musique,

L'euphorie des soirs que tu aimes tant

Ni le simple frisson

De sentir ton cœur battre.
















Le Ciel ne s'est Jamais ÉteintOù les histoires vivent. Découvrez maintenant