Fuel To Fire - Agnès Obel
J'ai toujours été ce qui s'effondre,
De peur de ne pas parvenir à te faire sourire
J'ai toujours eu le cœur vacillant,
Et l'étrangeté d'y croire
Lorsque rien ne t'en semblait légitime
Parce que tu continuais de me voir plonger
Mais j'ai toujours été ce qui étouffe,
À force de te décevoir,
Ou simplement de le penser
J'ai toujours été
Ta fille
Silencieuse
Ivre
Et dénuée de sens.
J'ai peur,
De te laisser savoir la vérité
Parce que la vérité, je ne la connais même pas
Et je tremble, de ne rien pouvoir faire d'autre parfois,
Que de laisser les mensonges fuser
Mais mes mensonges, maman,
J'y croirais presque.
Et je sais si bien, que je ne te préserve pas
Je sais si bien, que ça ne fait pas sens
Mais ça n'est pas humain,
Maman
D'aimer,
Et d'en crever lentement
Au point de se complaire dans l'absence de réalité.
Ça n'est pas humain, maman,
D'être ce qui s'effondre
Et de n'avoir rien de mieux à faire,
Que de fuir.
Mais j'existe
Pour cette liberté
Et je vibre
À quelques années lumières
De pouvoir te faire comprendre comment
Je file à cent à l'heure,
Là où tu vois le temps s'amenuiser
Et mes jours croupir
Lamentablement.
J'ai toujours été,
Les Lucioles
Et tu ignores bien, combien la tempête fait rage là-haut
Tu ignores bien, le bleu du monde qui éclate
Le tremblant de cette idiotie d'univers dans lequel je vis
Et la poésie qui me pourchasse,
À m'en faire perdre conscience
De tout ce qui fait sens pour toi.
À chaque instant,
Où la facette du monde qui nous relie s'obscurcit
Tremble et se défile
Je cesse de vivre,
Un peu plus.
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Le Ciel ne s'est Jamais Éteint
PoesíaEt tant pis si tout cela ne peut pas durer Demain, j'attendrai la vie, J'attendrai la mort Le désespoir au cœur, Ou la rage de vivre au bord de l'âme J'attendrai l'amour, l'extase et la poussière Les sourires qui mutilent et la poésie démentielle J'...
