The Hidden River Of My Life -
Sufjan Stevens
J'aime savoir que les lucioles étourdissent d'autres yeux que les miens
Chamboulent des mondes bien différents,
S'habillent de nouveaux reflets chaque jour et chaque nuit
La poésie me transcende à chaque fois que je les imagine grandir et s'étendre
Sur une horizon qui me distance désormais
Je crois qu'il me fallait mettre un mot, il y a longtemps déjà,
Sur ces instants qui me sont essentiels,
Pour espérer qu'ils me reviennent
Après tout,
Les lucioles sont le chez-moi qui me suit partout sur Terre
Elles sont ce que les yeux d'enfants expriment de la plus juste façon,
L'éphémère le plus intarissable
Et si je m'endors reconnaissante de les connaître certains soirs,
C'est que je souris bêtement en les regardant esquisser leurs derniers pas de danse,
Derniers éclats de la magie que je connais si bien
Mais qui ne cesse pourtant jamais de m'exalter,
Quand, leur souvenir vacillant à travers l'espace obscur,
Le ciel ne cesse de brûler
D'un quelque chose qui n'appartient qu'à moi,
Et à mes amies vagabondes.
J'aime lire ces poèmes que tu écris lorsque tout vacille une fois encore
On peut y ressentir trembler un peu de ce que tu es,
Un peu de ce que tu as été à cet instant précis
Tes mots déferlent un peu plus violemment à chaque vers,
Et il se fait évident que quelque chose rayonnait,
Au point d'avoir laissé sa trace sur le bout de tes doigts tachés d'encre
Ces errances si précieuses
Me partagent quelques lueurs
À travers la surface de l'écran
Elles tinteront les jours suivants,
À chaque pensée des couleurs qui s'ébrouent sur le ciel d'été,
Elles feront écho au chant des cigales
Leurs murmures de velours,
Perleront avec l'orage et la chaleur suffocante
Puis,
Leurs ailes faneront
Leur lumière ternira
Je ne le crains plus.
J'ai appris qu'elles ne pouvaient se résoudre à rester,
Sans pour autant faire la promesse de revenir
Et qu'au-delà de m'inspirer les vers que je chéris le plus,
Elles seraient le dernier frisson
L'ultime secousse
Qui donnerait sens à ma façon d'exister.
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Le Ciel ne s'est Jamais Éteint
PuisiEt tant pis si tout cela ne peut pas durer Demain, j'attendrai la vie, J'attendrai la mort Le désespoir au cœur, Ou la rage de vivre au bord de l'âme J'attendrai l'amour, l'extase et la poussière Les sourires qui mutilent et la poésie démentielle J'...
