Filaments - Scott Buckley
Je me demande si tu écris toujours,
Si le bleu du ciel s'évapore encore, le soir venu
Dans le mystère de ton regard
S'il voyage,
Dans le flottement discret de ta poésie, et des songes qui t'assaillent
Je me demande si le monde meurt encore,
S'il a cessé de mourir
Et que l'existence flâne désormais,
Dans le jardin de paix que tu as découvert
Ce petit bout de Terre qui voit tes pas se fondrent
Lorsque le soleil ternit à l'horizon
De ce recoin esseulé d'univers.
Je me demande si on cesse d'écrire, lorsque la vie s'adoucit
Si on se contente de voir planer les Lucioles, encore et encore,
Là où les étoiles s'entre-tuaient
Auparavant
Je me demande si c'est encore beau,
Si ça ne l'est même pas davantage
Et la rage d'écrire,
L'insuffisance de vivre,
Ont perdu tout leur sens.
Je me demande parfois, si tout s'effondre encore,
Certaines nuits
Si le reflet des immeubles habillés de lumière, se décompose
Et l'absence et le chaos,
Resplendissent
À la simple lueur d'un lampadaire.
Mais je ne veux pas savoir,
À quoi ressemble l'univers, lorsqu'il vibre différemment
Je ne veux pas savoir,
La nuit
L'amour
Le halo paisible des comètes,
Le cimetière des songes, baigné de soleil
Et les tourments qui s'amenuisent
Je ne veux pas savoir, mais je me demande,
S'il fait bon s'y reposer
Et voir au loin,
Sur l'autre rive
Le paysage brûler.
Je me demande quels mots te viennent,
Je m'interroge sur la beauté de ce que je ne connais pas
Et sur ton sourire
Et ta raison d'être
Maintenant que le temps à filé
Je ne peux plus qu'imaginer,
À quel point tu rayonnes encore
À travers la foule,
Et le semblant de réalité
Qui s'évapore.
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Le Ciel ne s'est Jamais Éteint
PoesiaEt tant pis si tout cela ne peut pas durer Demain, j'attendrai la vie, J'attendrai la mort Le désespoir au cœur, Ou la rage de vivre au bord de l'âme J'attendrai l'amour, l'extase et la poussière Les sourires qui mutilent et la poésie démentielle J'...