Next Year, The Lights

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TW : Self Harm







Chère Öykü,

Savais-tu que le pire moment n'est pas celui où l'on creuse dans sa peau,

À la recherche d'un peu de soulagement

Le pire moment est celui où l'on pose ses yeux sur les dégâts le lendemain,

Celui où l'on applique, où l'on soigne, où l'on panse

Mécaniquement

Le visage fermé

Le regard absent.




Chère Öykü,

Nous devions aller ensemble à la fête des Lumières ce soir.

À la place,

Je me retrouve à fixer les ombres sur mon plafond

La peinture blanche s'écaille,

Les fondations s'effondrent lentement

De lentes vagues orangées caressent les vestiges de mes sourires

Les restes abrutissants de quelques espoirs.




Je t'ai alors dit, lorsque les larmes ont séché sur mon visage,

"On ira l'année prochaine"

Mais je suis fatiguée,

Tellement fatiguée, Öykü

De te voir, resplendissante,

Me tendre la main chaque semaine, pour m'entraîner dans la danse

Avant de détourner le regard

Avant que je ne cesse d'exister.

Alors, ton monde de lumière vibre ailleurs,

Là où je sais qu'il existe, sans pouvoir le ressentir ni le toucher

Alors, tu te méprends,

Alors tu ignores,

À quel point ça rayonne lorsque nous sommes côte à côte

Alors tu ris à en faire tinter le givre

À en oublier

Chaque

Trait

Qui

Me

Compose.




Mais je suis fatiguée,

Tellement fatiguée, Öykü,

D'écrire sans fin l'amertume et la tristesse qui me déchirent l'âme

Je suis fatiguée des espoirs que tes sourires me délivrent,

Des fausses promesses

Des mensonges que j'entends partout désormais.

Je suis fatiguée

D'hésiter

De raturer

De déchirer

Les pages qui auraient été les plus lumineuses.

Je suis fatiguée,

De détruire

De froisser

Ce à quoi je tiens tant,

Sans même l'avoir choisi.


Le Ciel ne s'est Jamais ÉteintOù les histoires vivent. Découvrez maintenant