Lullaby

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Sinking Inside Yourself - Hammock







C'est un énième poème que je t'écris,

Toujours aussi envieuse et désarmée

À l'idée de te déclamer les vers qui sonneraient justes.

Après tout, c'est toi qui m'a inculqué cette notion de sens si particulière,

Cette façon de saisir les choses sans pour autant qu'elles ne nous appartiennent

Parce que les vivre, les percevoir un instant était suffisant

Je les ai nommées Lucioles,

Tu les as portées sur tes épaules sans jamais t'en séparer

Tu les as portées, abstraites et libres

C'est comme si tu avais attendu que j'y décèle la silhouette mordorée de quelques lucioles

C'est comme si cette façon même d'appréhender l'existence

Se révélait être le cadeau inestimable

Dont j'avais tant besoin pour vivre.




Leur lueur naît et fane au cœur même de tes yeux.

Tu n'en as jamais craint l'éphémère

Tu en as accepté la violence et la beauté,

Le paradoxe et l'équilibre même,

Qui te voues ces sourires si rayonnants.

Et lorsque tu me prends dans tes bras,

Leur chaleur m'effleure comme rarement

J'ai trop longtemps fui ton contact

J'ai trop longtemps été effrayée à l'idée que tout disparaisse,

Exactement comme il m'était apparu.




Maman, j'ai les yeux clairs

Je perçois la lumière, à tel point que j'ai su m'enfermer dans l'obscurité

J'ai aimé le monde au point d'en ressentir la moindre faille me briser

J'ai écrit à en devenir muette

Mais je n'ai jamais vu en toi, ni nulle part ailleurs,

Les Lucioles mourir.

Je crois que j'en fais partie,

Petit point lumineux et incertain dans l'immensité

Infime lueur d'insouciance à travers l'absurde et l'incompréhensible

Je crois que j'en fais partie,

Depuis que je les ai vues orner la noirceur du ciel

Et chaque centimètre de ta peau.



Le Ciel ne s'est Jamais ÉteintOù les histoires vivent. Découvrez maintenant