Need It - Half Moon Run
Je veux danser, et regarder la terreur se fondre dans mes pas
Remuer le ciel et la Terre, tournoyer à n'en plus finir
À en noyer ce qui brûle, et me sentir libre.
Je veux vivre l'étrangeté du geste et la démesure de chaque instant
Goûter à chaque émotion que je serais la seule à éprouver
Vibrer, à en faire vriller quelques parcelles du monde
Et me sentir seule,
Si seule que l'univers tout entier m'épouserait
Si seule, que je trouverais des réponses à ce qui ne saurait jamais en avoir
Et l'absurdité me sourirait avec grâce,
Guiderait chacun de mes mouvements
Ferait pleuvoir l'essentiel
Alors,
Je chuterais
Je chuterais, de la plus belle manière qui puisse exister,
Comme si le spectacle ne pouvait en être que plus ravissant,
Et les silhouettes invisibles me dévisageraient
Elles m'admireraient
À tel point, que ça ferait presque sens d'y croire.
Je veux danser, comme si je pouvais fuir
Comme si l'antidote se trouvait là,
Au devant de chaque tremblement, de chaque incertitude
Comme si je pouvais saisir sans peine ce que j'avais tant recherché,
Au point de ne plus m'en souvenir.
Je veux danser, comme si je ne souhaitais plus mourir
Ni même vivre
Mais que dans le dénivelé de mon imaginaire,
Se trouvait tout ce dont j'avais tant besoin
Je veux que le temps s'arrête, et reprenne, et tourbillonne
Je veux que le temps pleure, que le temps valse,
Et que le soleil irradie
Cette fois plus que jamais
Plus encore que l'aurore ou le crépuscule,
Plus encore que moi, que toi, ou le monde
Je veux que ça ondule,
Que ça flamboie
Que ça vive
Je veux danser,
Et ça ira loin
Plus loin encore que le train qui ne s'arrête jamais,
Que le vaisseau qui m'emmène là où je me perds
Ça ira loin,
Et je papillonnerai comme les Lucioles
Insoupçonnable
Flottante
Inarrêtable.
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Le Ciel ne s'est Jamais Éteint
PoesíaEt tant pis si tout cela ne peut pas durer Demain, j'attendrai la vie, J'attendrai la mort Le désespoir au cœur, Ou la rage de vivre au bord de l'âme J'attendrai l'amour, l'extase et la poussière Les sourires qui mutilent et la poésie démentielle J'...