Vivre et non survivre

Chapitre 4

PV Malia

Je me réveille au son de mon téléphone. Ce dernier fait un bruit d'enfer. Je le prends afin de regarder l'heure : 9h10 – 7 appels manqués. Je fais un bond. Bordel, mais pourquoi Carla ne m'a pas réveillé ?! Cette dernière doit sûrement déjà être au boulot, en train de se faire enguirlander par mon père, la pauvre ! Je saute du lit afin de trouver 2/3 fringues dans ma valise à me mettre et je file à la salle de bain afin de me préparer rapidement. Tant pis pour le petit déjeuner, on prendra un café sur la route. Je sors de la maison de Carla, et comme par hasard elle est partie en voiture, je me retrouve donc à devoir appeler un taxi afin de me rendre dans le centre de Monaco. La journée commence bien ...

35 minutes plus tard, je me retrouve dans le taxi, non bien sans mal, direction la fondation de ma famille. J'ai réussi entre temps à aller prendre un café à emporter dans la petite boutique qui juxtapose la maison de Carla. La dame y est très charmante mais son mari est tout l'opposé. Le stéréotype même du matcho de base qui préfère sa femme à la maison plutôt qu'au travail ... Quel bougre ! Passons ...

Je lève la tête de mon téléphone quand je sens le taxi ralentir. Je me trouve au bureau de ma famille, en plein cœur de Monaco. Le centre est rythmé en ce milieu de matinée. Je remercie le taxi, le paye et descend rapidement de ce dernier afin de me rendre le plus rapidement possible à l'intérieur.

- Melle Bianchi, ravi de vous revoir ça fait longtemps !

- Antonio, le plaisir est partagé ! Toujours aussi en forme à ce que je vois !

Je lui réponds d'un grand sourire. Cette homme est un amour ! Il a l'âge d'être mon père mais pourtant sa sagesse me fascine, j'ai l'impression qu'il a vécu 100 vies ... Pas de prises de tête, pas un mot plus haut qu'un autre ... J'ai toujours vu en lui un homme de confiance depuis le temps qu'il travaille pour ma famille.

- Vous n'auriez pas vu mon père à tout hasard ?

- Si, il est dans ses bureaux au 3ème étage accompagnée d'une jeune fille blonde et de représentants de la formule 1 je crois, la FIA comme vous appelez ça non ?

La FIA ? Mais qu'est-ce qu'ils foutent de bon matin dans les bureaux de notre fondation ? Avec Carla en plus ?! Ca sent pas bon cette affaire ... Par pitié Papa ne lui fous pas la honte de sa vie devant tout le monde je t'en prie ...

- Merci Antonio, je vais aller les voir. Bon courage pour la journée et bonjour à votre femme !

- Je n'y manquerais pas Melle Bianchi !

Je file en souriant prendre l'ascenseur. Je ne veux pas que Carla s'en prenne plein la tête par mon père à cause de mes états d'âme d'hier soir, et encore moins devant tout le monde. Elle tient tellement à son boulot que je m'en voudrais si ça la dégoutait. L'ascenseur ouvre enfin ses portes sur le 3ème étage. A peine sortie, j'entends déjà des voix du fond du couloir. Des voix d'hommes ...

- Ma chérie, je ne pensais pas te voir ici !

- Papa, lui répondis-je en souriant faussement. Mr Todt ...

- Malia Bianchi ... Je ne me trompais pas quand je te disais que tu avais toujours ce même visage. Toujours aussi souriante.

Ravissante, souriante ... Tu pourras me donner tous les qualificatifs que tu souhaites ce n'est pas pour autant que j'ai envie d'adresser un quelconque mot à la FIA. C'était déjà le cas hier soir, ce sera encore le cas ce matin, pensais-je au fond de moi.

- Je ne t'embêterais pas très longtemps, je voulais savoir si tu avais vu Carla stp.

- Oui justement elle est au fond du couloir dans le bureau de gauche. Vas la rejoindre, je dois vous parler. Je finis avec Mr Todt et j'arrive.