Chapitre 28

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La conversation qu'avait ma meilleure amie avec son interlocuteur dura pendant encore quelques minutes avant qu'elle ne prit fin. J'étais restée dans le salon avant qu'elle ne daigne me rejoindre, sûrement dû aux bruits que j'émettais depuis la pièce.

- Déjà réveillée la belle au bois dormant ? Me demanda-t-elle

Oui depuis déjà un bon moment, je voulais profiter de la journée avec toi avant que tu ne repartes mais tu m'avais l'air en bonne compagnie au téléphone, lui répondis-je en la regardant à demi-sourire. Allait-elle m'avouer avec qui elle parlait de moi ? Ou allait-elle faire semblant comme si de rien était ?

Je suppose que si tu me poses la question, c'est parce que tu as entendu de qui il s'agissait.

- Même pas, tu vois ! J'ai entendu mon prénom, j'en ai déduis que c'était quelqu'un que je connaissais mais je n'ai pas cherché plus loin. Je ne veux pas me prendre la tête aujourd'hui, et encore moins avec toi, finis-je par lui dire lui souriant. Il y a un grand soleil, ca va être le moment de profiter ! Tu voulais que je sorte de mon appart', ca sera chose faite !

- Que me vaux ce beau changement d'humeur comparé à la Malia triste d'hier ?

- Rien de spécial, j'ai juste percuté qu'il fallait peut-être que j'arrête d'être égoïste et que le monde ne tournait pas autour de moi, terminais-je en croquant dans un bout de brioche que je venais de sortir afin d'avaler au moins un morceau malgré l'heure tardive.

- Malia ... Tu n'es pas égoïste, sors toi sa de la tête ! Je ne veux pas que tu interprètes mal mes propos d'hier, ce n'était en aucu...

- Je sais Carla, je n'ai jamais dit que ca venait de toi t'inquiètes ! Bon sinon une virée shopping entre filles ca te dit ? Lui demandais-je grand sourire.

- Quelle question ! Me répondit-elle avec le même grand sourire que j'arborais actuellement.


Il était temps de profiter entre filles, et de ne pas penser à autre chose. Je voulais faire le vide et pouvoir penser à autre chose. Ces derniers jours avaient été très compliqués, autant psychologiquement que physiquement et ce n'était que le début. On devait reprendre « nos fonctions » d'ici un peu moins de 3 semaines pour le prochain grand prix et je ne pouvais pas ne pas m'y trouver. Après une douche rapide des deux côtés, Carla et moi-même avions pris le chemin de la capitale afin de profiter clairement l'une de l'autre.

 Après une douche rapide des deux côtés, Carla et	moi-même avions pris le chemin de la capitale afin de profiter	clairement l'une de l'autre

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Les jours étaient passés suite à cette interlude entre Carla et moi à Londres. J'avais profité d'elle, ca m'avait fait extrêmement du bien. Retrouver ma meilleure amie le temps de quelques jours avait été la clé quant à l'apaisement de mes nombreuses crises d'angoisse dernièrement.

Depuis le décès de mon frère, j'avais appris que le deuil passait par plusieurs phases. Chacune de ces phases pouvaient prendre un certain temps suivant l'individu. Si je m'en référais à ce que j'avais pu entendre ces dernières années avec les médecins qui avaient pu me suivre, j'étais arrivée au stade du deuil pathologique. Le symptôme qui me caractérisait le plus s'apparentait à l'isolement majeur. Pendant un certain temps, je m'étais simplement arrêtée à côtoyer Carla et personne d'autre. Comme si l'accroche qui me liait à elle était indéfectible et que si, par malheur, je m'accrochais à quelqu'un d'autre, je risquais de retomber directement.

Vivre et non survivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant