Chapitre 21

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Dans la vie, on m'a toujours appris à ne compter que sur soi-même. Le vieil adage vous dira qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même, pourtant plus les années passent et plus je me dis que j'ai eu de la chance d'avoir ma meilleure amie à mes côtés ces sept dernières années. 

Le décès de Jules m'a appris que la vie était courte, et que malheureusement la mort pouvait toucher n'importe quelle personne, qu'importe l'âge, la santé ou tous ces autres facteurs qui peuvent rentrer en compte dans une potentielle cause de décès. La mort de mon grand-frère m'a amené son flot de privilèges si j'oserais dire. Je ne pensais pas être aussi sujette à la dépendance de quelqu'un, mais ma meilleure amie est comme une ancre de bateau à laquelle on se raccroche pour se poser. 

Je ne voulais pas revenir dans ce monde qui m'apportait tant de souffrances depuis le départ de Jules. Je savais que je n'étais pas prête à ça. J'étais déjà de nature stressée et anxieuse, mais depuis que j'avais perdu mon allié, mes angoisses étaient décuplées. Cela pouvait aller de la simple crise d'angoisse à une période de déprime des plus intenses. Voilà pourquoi je prenais des médicaments. La part de psychologique était sûrement là, mais ces derniers me permettaient de me calmer, de me poser. Et sans eux, c'était légèrement compliqué de passer au-dessus de ces fameuses crises d'angoisse.

C'est ce qui m'arriva face au néerlandais ce jour-là. Je perdis pied. Totalement. Brutalement. Ca me rappelait ce fameux jour où j'ai retourné mon appart pour une histoire de lunettes.

FLASH-BACK

- Putain mais elles sont où ces foutues lunettes merde ?!!!

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- Putain mais elles sont où ces foutues lunettes merde ?!!!

La jeune monégasque de 21 ans perdait patience depuis quelques minutes à chercher ses lunettes de vue dont elle n'arrivait pas à mettre la main dessus. Elle avait un rapport à rendre pour l'école le lendemain et elle devait absolument travailler dessus. Elle grognait intérieurement de ne pas pouvoir poser la main sur ces deux verres qui lui étaient tant chers pour travailler. Son téléphone sonnait à l'instant où la brunette pestait à nouveau. La meilleure amie de cette dernière s'affichait à l'écran grand sourire :

" Holà Guapa !"

"Salut Carla!"

"Olé ! Que pasa preciosa ?"

" Rien, excuses moi. C'est pas ma journée ..." répondit la brune en fermant les yeux. L'italienne à l'autre bout du téléphone en face time voyait bien sa meilleure amie au bout du rouleau ces derniers temps mais n'osait trop rien dire.

" Arrêtes, je vois bien qu'il y a un truc. Expliques moi Malia, je t'appelle pas pour qu'on se prenne la tête mais surtout pour savoir si tout va bien  et là je vois que c'est pas le cas alors expliques"

La jeune italienne fumait une cigarette en même temps qu'elle appelait la monégasque. Elle s'inquiétait pour elle, ca faisait plusieurs jours qu'elle l'a trouvait renfermée sur elle et très silencieuse. C'était une chose qu'elle n'aimait pas.

Vivre et non survivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant