Chapitre 23

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La fin de course avait sonné et nous devions tous rentrés principalement au rocher. Etant venu sur l'aller avec Carla, je pensais inconsciemment faire le retour avec elle. Mais Charles, en preux chevalier qu'il était, avait proposé à une bonne partie de l'équipe de rentrer en jet à ses frais. C'est ainsi que je me retrouvais dans le jet privé du monégasque accompagnée de Carla, Estéban, Pierre, Max, Charles, Charlotte, Lando et Luisinha. 

Tout le monde avait ses occupations personnelles depuis le départ du circuit belge. De mon côté, je devais bosser sur les rapports des membres de la FIA concernant les 2/3 altercations sur les différentes courses du week-end. Rajouté à ça les travaux que je devais renvoyer par mail à mon père pour la fondation, j'avais largement de quoi m'occuper !

- Tu peux pas lâcher un peu pour aujourd'hui et profiter avec nous tous ?

Je relevais la tête. Se trouvait en face de moi le néerlandais grand sourire. Je baissais l'écran de mon ordinateur histoire de paraître plus polie en lui répondant.

- Tout le monde n'est pas en week-end Mr Verstappen.

- Un sourire Hallelujah !

Je rigolais à la remarque du jeune homme. A vrai dire, quand je travaillais j'étais clairement concentrée et c'était sûrement très rare que j'accorde un sourire à qui que ce soit. 

- Qu'est-ce que tu comptes faire pour les prochains jours sachant que les courses ne reprennent que dans deux semaines ? 

- Je vais prendre du temps pour moi, je pense que j'ai besoin d'un peu de temps off avant de reprendre le chemin des circuits tu sais pour éviter que ca se réitère ... 

- Oui je comprends, n'ais pas honte ca peut arriver à tout le monde, me dit le néerlandais en venant prendre mes mains qui jusqu'ici étaient apposées sur la table qui nous séparait. Mon regard se posa sur nos mains réunies jusqu'à ce qu'une tierce personne vienne casser le moment. 

- Lando propose à tout le monde de faire une petite soirée ce soir histoire de décompresser de ce week-end ca vous tente ? nous demanda le français grand sourire. On aurait dit un gosse de cinq ans devant un sapin de Noël avec son sourire à la Colgate.

- Oui pourquoi pas de mon côté, et toi Malia ca te tente ? me demanda à son tour le néerlandais avec un sourire qui me passait sûrement le message de "allez Malia forces toi"

- Sans moi les gars, j'ai mon avion pour Londres demain matin très tôt et je n'ai qu'une hâte aller dormir une bonne nuit !

- Tu rentres chez toi ? me demanda le monégasque sorti de nul part alors qu'il parlait jusqu'ici avec Charlotte depuis le début du vol. Le regard insistant qu'il me portait était tout sauf agréable. J'avais limite l'impression de prendre sa phrase comme une remarque malsaine, voir un reproche. Je n'ai pas de compte à te rendre Charles Leclerc, n'oublies pas ça !

- Oui, je passe par chez Carla et dès demain matin, je prends mon vol à la première heure. J'ai encore du boulot pour les prochains jours et je ne veux pas prendre du retard. Je dois pouvoir être à jour pour les prochains week-end et j'ai encore pas mal de taff qui m'attend chez moi !

J'entendis le monégasque marmonner dans son coin et se retourner du côté de la jeune fille brune qui l'occupait jusque là. Je n'avais de compte à rendre à personne, mes plans étaient fixés tels quels depuis hier et cela n'allait pouvoir me faire que du bien.

Le reste du vol se passa sans encombre notable. Max était resté à mes côtés à parler de tout et de rien, mais principalement de la course et de ses ressentis quant aux stratégies mises en place par les ingénieurs de ses écuries. Tout ça bien sûr sans évoquer un quelconque détail, question de politique entre écuries !

Vivre et non survivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant