La vie compliquée d'une jeune fille qui se retrouve du jour au lendemain à devoir se poser la question s'il s'agit de vivre ou survivre à la plus grosse tragédie qu'elle ne pensait pas avoir à subir.
Quand il ne s'agit plus de vivre pour soi, mais...
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Il fait désormais nuit noire sur Monaco. La maison est calme mais je sais que mon père doit encore travailler sur certains dossiers. Je suis restée depuis le dîner dans ma chambre lui faisant comprendre que je préférais me reposer. Hors, la réalité était tout autre. Cela faisait plus d'une heure que je faisais ma valise, après avoir pris le temps de me doucher et de me préparer convenablement. Lorenzo m'avait envoyé un message pour me prévenir qu'il m'attendait dans la rue adjacente à la mienne histoire de ne pas éveiller les soupçons de la garde rapprochée de mon père.
- Charles, qu'est-ce que tu me fais faire purée ...
Remarque, je disais ça mais je n'avais pas mis longtemps à être convaincue. Je savais que ce n'était pas forcément l'idée du siècle mais le fait est de partir et de se sentir libre me plaisait énormément ! Le seul hic, c'est que je savais l'opinion de mon père à ce sujet. Il allait sûrement hurler quand Charles allait lui en faire part mais je ne préférai pas savoir de quelle manière il allait s'y prendre. Il m'avait dit qu'il allait gérer la chose, je lui faisais donc confiance et ne cherchais pas à en savoir plus.
Ma valise étant terminée, je pris un sac avec quelques affaires le temps du voyage dont mon ordinateur et toutes les bricoles possibles qui pouvaient me servir et me sembler utiles. Le problème qui se posait aussi désormais à moi c'était de partir de la maison sans rencontrer mon père ni un de ses employés. J'étais au milieu de ma chambre, à regarder ici et là essayant de trouver l'inspiration à comment m'échapper de ma cage dorée. Les minutes défilèrent et l'idée fusa ; la fenêtre !
- Mais Malia, ta valise pèse une tonne ...Je me mis à grogner puis vint l'instant One life .
- Tant pis pour la valise, je m'en rachèterais une autre !
Je pris ma veste, l'enfila puis attrapai mon sac et ma valise. J'ouvris doucement les portes de la baie vitrée de ma chambre. Le petit vent était frais mais faisait amplement de bien. On entendait, ici et là, les bruits des voitures qui roulaient au sein du rocher malgré l'heure tardive ou matinale suivant les personnes. Je fermais les yeux, réfléchissant à deux fois à l'idée de Charles. Était-ce une bonne idée ? Sûrement pas ! Est-ce que je voulais le faire ? Carrément !
Je m'approchais donc du bord du balcon, essayant d'estimer plus ou moins la hauteur qui séparait ma chambre du sol à vue d'œil. Ma valise fut la première à être jetée, remerciant au passage mon père d'avoir mis du gravier au sol. Au pire, elle serait cassée. Au mieux elle serait rayée. Une fois ça fait, il ne restait plus que moi. Dans mes folles années, je dégringolais la gouttière pour rejoindre mes amis sans problème. Je regardais donc à gauche la dite gouttière relativement branlante désormais. J'étais pour le coup moins sûre de moi. A droite de ma chambre se trouvait un palmier plutôt jeune pour le coup.
- Malia, t'es pas Jane n'oublies pas ! Me dis-je tout haut pour me remettre les idées en place.
Je pris donc l'option de la gouttière, me remerciant personnellement d'avoir opter pour un pantalon à défaut d'un short ou tout autre petite pièce qui aurait pu me déranger lors de ma descente. Vérifiant au passage que mon sac était bien accroché, je me mis à la jouer Koh Lanta, descendant non sans problèmes la gouttière.
