Chapitre 22

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La nuit avait été longue. Carla s'était endormie très rapidement, sûrement de nerfs. Moi je n'avais fait que bouger dans tous les sens. J'avais dû fermer les yeux le temps de quelques minutes durant la nuit mais rien de très concluant. Je regardais mon téléphone : 6H45. Je fermais les yeux, la journée allait être longue. Mais pourtant je n'allais pas chômer. Aujourd'hui c'était jour de course. Je me devais donc d'être présente tout le long de la journée sur le paddock ainsi que les stands.

J'observais au loin Carla dormir paisiblement sur le canapé qui longeait la pièce où se trouvait mon lit. J'avais du lui faire peur, et je m'en étais excusée platement une bonne partie de la soirée clairement. Je reportais mes yeux sur mon téléphone. J'avais fini par le retrouver au cours de la soirée précédente au fond de ma veste. J'avais été étonné sur l'instant mais n'avais pas cherché plus loin. J'avais de nombreux défauts et celui de la bordélique en faisait clairement parti.

Après plusieurs minutes à continuer à virer à droite et à gauche, je décidais enfin à me lever. Ca ne servait à rien que je reste à trainer dans le fond de mon lit. Le sommeil n'était décidément pas là et je ne comptais pas rester plus longtemps dans mon lit si c'était pour clairement regarder le plafond.

Je laissais ma meilleure amie se reposer et décidais de sortir afin de prendre l'air pour changer de ma nuit catastrophique. L'air belge était rafraîchissant et me permettais de me sentir mieux. Je savais pertinemment que la matinée allait être remplie, je me devais donc d'être au maximum de ma forme afin de ne pas me redonner en spectacle comme je l'avais fait hier. Je n'aimais pas que les gens parlent de moi. Après le décès de mon grand-frère, j'avais subi la presse à maintes reprises. Je ne pouvais plus sortir tranquillement de chez moi à Monaco sans que je sois suivie par quelques paparazzis au vue de mon nom de famille. Le fait de déménager à Londres m'avait permis de retrouver un bien être sur le sujet. Dans la capitale anglaise, personne ne me connaissait ou en tout cas pas en tant que « sœur de » ou « fille de ». J'avais ma vie, en fonction de ce que je faisais ou voulais tout simplement.

J'avais refait un tour de circuit afin de m'arrêter à nouveau au raidillon, là où Anthoine nous avait quitté. Les bouquets de fleurs des jours précédents jonchaient encore le sol. Anthoine manquait à énormément de personnes, dont les pilotes français comme Pierre, Estéban, ou encore même le monégasque.

En parlant de Charles, une fois parti hier soir, je n'avais plus eu de nouvelles. Tout comme Carla, je pense que je lui avais fait peur. Au vue de sa réaction, je n'avais pas cherché plus loin. Je culpabilisais déjà assez de voir que plusieurs personnes s'étaient inquiétés à mon égard, je ne voulais donc pas en faire plus.

Arrivée dans les bureaux de la FIA, j'étais bien évidemment toute seule. Je prenais donc le temps de me préparer pour les prochaines réunions du matin avant la course des garçons.

Les heures avaient défilés plus rapidement que je ne l'avais pensé. C'est mon estomac qui m'avait sorti de ma concentration. Effectivement, je n'avais pas mangé en sortant de mon lit et je commençais à avoir légèrement faim. J'étais sortie des bureaux afin de descendre pour aller manger. Plusieurs personnes étaient désormais là. Je regardais l'extérieur à travers les vitres du bâtiment dans lequel je me trouvais. Le soleil faisait désormais parti intégrante du paysage. L'heure désormais pour le paddock de se réveiller et de se préparer.

Mon café entre les mains, j'étais posée le temps de quelques minutes.

- Hello guapa !

- Bien dormi marmotte ? Lui dis-je en souriant gentiment.

- Pour une fois que c'est moi que tu peux appeler de la sorte, me répondit Carla en souriant à son tour timidement. Comment tu vas ?

- Ca va, ca va ...

Vivre et non survivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant