Chapitre 45

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Il se passa quelques minutes avant que le néerlandais ne daigne me faire signe

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Il se passa quelques minutes avant que le néerlandais ne daigne me faire signe. Je l'avais rarement vu se rendre aussi vulnérable face à quelqu'un depuis le peu de temps que je le connaissais. Je ne savais donc pas si je devais prendre ça pour un compliment sur le fait qu'il tenait à moi, ou si au contraire en tant qu'amie j'avais atteint une limite que les autres autour de nous n'avaient pas tentés franchir avant.

Les yeux du pilote vinrent de nouveau rencontrer les miens. Ses yeux étaient plus clairs que d'habitude et les cernes marquaient de façon considérables ces derniers. J'en avais déduit qu'il n'avait pas beaucoup dormi ces derniers jours à cause de moi.

- Vivement que je t'entende ta foutue voix, pour une fois je serais content de t'entendre crier pour quelque chose.

La remarque de Max me fit sourire. Comme si je passais mon temps à crier ! Je pris ça pour un compliment et je le vis se reculer.

- Je vais laisser ma place, je crois que quelqu'un attend patiemment que je sorte pour te voir.

Je fronçais les sourcils quant à sa remarque. Je ne comprenais pas forcément directement là où il voulait en venir. Ce n'est qu'en suivant son regard que je le vis. Il était là. Timide. Caché derrière les rideaux de la fenêtre qui donnait sur le couloir. Il avait les bras croisés comme un garde du corps qui surveillait ma porte pour la prochaine visite. Mes yeux cherchaient les siens. Ils étaient triste alors que d'habitude ils rayonnaient... Sans le vouloir, je lui souriais heureuse de le voir. Et c'est là que je vis l'éclat que j'aimais tant dans son regard.

Je sentis les lèvres du néerlandais déposer doucement un baiser sur mon front en signe de départ. Il partit de ma chambre en laissant la place au monégasque encore bien timide pour oser dire quoique ce soit en entrant. Je voulais lui parler, le rassurer. Je savais au fond de moi qu'il était sûrement mort de trouille. Mais rien que le fait de bouger me faisait horriblement mal. J'avais l'impression d'être passée sous un tracteur du fait d'être restée dans ce lit plusieurs jours. Le seul réflexe qui me vint directement à l'esprit fut de lui ouvrir mes bras. Le monégasque ne se fit pas prier. Il posa sa veste sur la chaise où se trouvait précédemment Max puis vint se blottir directement dans mes bras.

Les premières minutes furent compliquées dues à l'étreinte de Charles mais j'essayais d'en faire voir le moins possible. Je sentais le jeune homme fébrile comme fut son compatriote avant lui. Sa tête était nichée dans mon cou près de mes cheveux et aucun mot ne sortait de sa bouche. On aurait dit lui aussi un enfant sans défenses. L'idée me brisait le cœur à nouveau. Je n'aimais pas faire du mal aux gens, encore moins les voir dans cet état-là par ma faute.

- Charlie, balbutiais-je difficilement pour qu'il m'entende.

Cela eut l'effet escompté. Le monégasque releva sa tête à l'entente de son prénom puis ancra son regard dans le mien à la minute où nos yeux arrivèrent au même niveau.

Vivre et non survivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant