Deb (larry stylinson)

Fuite

Nous sommes à Rio de Janeiro, dans une de mes résidences dans la région. Louis et Andy sont tombés de fatigue après les deux longues journées que nous venons de passer. J'ai laissé à Louis la suite principale et à Andy une chambre équipée d'une salle de bains. Je dors dans une troisième chambre, qui était prévue pour les femmes de ménage. Et actuellement, je ne trouve pas le sommeil. Tout ça est encore trop nouveau, il me faut un temps d'adaptation certain. Je suis donc dans un des salons de la maison, le plus grand et celui qui possède la plus belle vue. Des baies-vitrées couvrent un des murs, laissant une magnifique vue sur Rio.

Sans cette pièce, je n'aurais jamais acheté la résidence. C'est une des choses qui m'avaient décidé. Et je ne regrette pas. Je ne me lasse pas de ce paysage. Nous sommes en retrait de la ville, sur une des montagnes qui entourent la ville. Ce que nous voyons d'ici est à couper le souffle. Je ferme les yeux un instant, avant de me lever. J'avance jusqu'à la fenêtre, que j'ouvre pour mettre les pieds sur la terrasse. Nous pouvons entendre de nombreux bruits, de la musique, venant du centre-ville et en même temps, les cris des animaux qui se trouvent dans la forêt qui entoure la maison. Je me laisse aller contre la rambarde, seule chose qui me sépare du vide, en inspirant un grand bol d'air. Il fait trente-et-un degré actuellement et je dois dire que les shorts et les débardeurs me changent des vestes que l'on doit porter à Dublin. J'aime ça, le changement.

Je ne sais pas comment me comporter avec Louis. Je veux dire, qu'est-ce que je pourrais faire ? Je l'aime, mais il a décidé de faire comme si nous étions de parfaits inconnus, ou alors des amis. Et je ne peux rien faire contre ça à part le supplier... Mais j'ai promis de le laisser en paix, même si ça me détruit. Je fronce les sourcils, coupant court à ma quiétude. Je devrais lui laisser du temps, le laisser tranquille. Mais, même si nous sommes ici pour le moment, je sais que nous serons retrouvés à un moment ou à un autre. Et ça m'inquiète.

Mon portable sonne dans ma poche, je le prends donc en main et décroche.

-- Monsieur Styles ?

-- Oui, qui êtes-vous ? Je demande d'une voix posée.

-- Je suis un agent de police de Dublin, vous n'êtes pas en ville ?

Je reste calme, mesurant ma voix.

-- Non, je suis à Hongkong pour le moment. Y a-t-il un problème ?

-- En fait, oui. Vous allez malheureusement devoir revenir en Irlande.

-- Je ne peux pas, je suis ici pour raisons professionnelles. Que se passe-t-il ?

-- Vous, Louis Tomlinson et Andy Smith êtes recherchés pour meurtre sur Jessica Nelson.

-- Oh. Quelles preuves sont contre nous ?

-- Des vidéos de caméra surveillance de la ville.

Je commence à angoissé. S'ils ont des vidéos, nous sommes réellement mal.

-- Que voyons-nous sur les vidéos ?

-- Un trajet à travers la ville, vous êtes tous les trois dans la voiture. Nous voudrions vous interroger à propos de ça dans les prochains jours.

-- Est-ce qu'une vidéoconférence vous irait ? Je ne peux rien de plus, mais la bonne nouvelle est que Louis se trouve à Hongkong avec moi.

-- Bien entendu. Nous interrogerons monsieur Tomlinson après vous. Demain, quatorze heures vous iraient ?

-- Parfaitement. Au revoir et à demain, monsieur.

-- Vous aussi.

Je suis celui qui raccroche. Je range mon portable dans ma poche, inspirant et expirant de grandes bouffées d'air. J'ai réussi à m'en sortir, mais je ne suis pas sûr de réussir à mener ce petit jeu pendant longtemps.