-- Nous allons réussir à nous en sortir, si nous sommes cohérents et organisés. Cependant, il faut couper les contacts qui ne sont pas sécurisés. Ce serait trop dangereux. Nous ne resterons pas plus de deux semaines au même endroit. Notre prochaine destination sera l'Allemagne, puis sûrement le Turquie. Tout dépendra des pays mis au courant. Mais pour le moment, seul l'Irlande et la Grande-Bretagne sont au courant pour... Ce que nous avons fait.
Je vois Louis se renfermer près de moi, me faisant déglutir. Nous ne pouvons pas faiblir, pas maintenant. Ce n'est pas le moment de faiblir, quelle que soit la raison. Et si quelqu'un faiblit, les autres devront le relever. Même si je ne suis pas sûre de réussir à tenir mon poids et celui d'une autre personne en plus. Ma relation avec Louis va mieux, mais j'ai peur que nous ne réussissions pas à tout rétablir. Et je ne me sens pas en sécurité. Pas à propos de notre situation, mais à propos de nous deux. J'ai l'impression qu'à tout moment, il pourrait simplement me quitter sans réelles raisons et, qu'en plus, il aurait raison de le faire.
Andy hoche vaguement la tête avant de se relever, s'installant dans le canapé pour jouer à des jeux vidéos. Louis reste à côté de moi, sa tête pressée sur mon épaule et le reste de son corps avachi sur le mien. Je comprends que ce soit plus dur à supporter pour lui que pour nous : elle était sa meilleure amie. Cependant, il est tout aussi dur pour Andy et moi de réaliser, ou assumer, le fait que nous sommes des meurtriers. Andy le cache sous son air de connard, mais il m'en a parlé et je sais qu'il se sent tout aussi mal que moi et Louis, voir même plus. Il a mis le coup de grâce, même si ce jeu avait été créé par Louis et moi.
Ils se sentaient mal tous les trois, en somme. Chacun pour des raisons différentes et communes, qui les amenaient dans la situation présente : baisser les bras pour n'importe qu'elle situation. Ce qui était mauvais, très mauvais. Ils étaient éparpillés et déchirés par les regrets, alors que leur vie était en jeu en ce moment. J'ouvre mon ordinateur, me connectant à mes mails pour gérer quelques affaires de la boite, tout en passant une main dans les cheveux de Louis.
Les affaires semblent aller bien. Cependant, un de mes associés m'a prévenu que toutes les autres agences mises en relation avec la mienne ont été tenues au courant de cette affaire, sans plus de détails. Je lis plusieurs mails de mes associés, les mains tremblantes.
"Je ne veux plus faire affaire avec vous, il est trop risqué d'aller contre la justice."
"Les suspicions portées sur moi quant aux risques d'association à propos du meurtre sont trop lourdes. Ils vous retrouveront. Et je ne veux pas être mêlé à cela."
"Je coupe nos affaires ici, le contrat est terminé."
Je referme l'ordinateur au moment où plusieurs coups sont portés sur la porte d'entrée de la suite, me faisant sursauter.
-- Estamos ocupados. Vuelva a pasar más tarde y no nos moleste, por favor.
-- Pas la peine de s'exprimer en espagnol avec moi, monsieur Styles.
Je fais reculer Louis, tout en incitant Andy à éteindre la télé. Je murmure un "allez faire vos sacs, rapidement et cherchez une sortie." Ils se précipitent dans les chambres, me faisant inspirer brusquement. Putain, nous sommes morts, littéralement. Je n'ai aucun jet sur place, rien du tout. Nous allons être de vrai fugitif à courir dans les rues de la capitale.
-- Si vous ne me répondez pas dans les secondes qui suivent, je défoncerais la porte.
-- Excusez-moi pour cela, mais je n'ai pas réellement envie de discuter avec vous, dis-je en rangeant mon ordinateur dans mon sac.
-- Oh et pourtant, vous allez le faire, si vous voulez garder les deux jeunes hommes avec vous en vie.
Je serre les poings, rejetant mon sac contre mon dos, tout en rangeant quelques plans de nouvelles conceptions dans une de ses poches. Je resserre les bretelles, tout en chargeant un second sac des dernières affaires importantes.
-- Vous êtes flics, non ? N'êtes-vous pas censé me dire de me calmer ?
-- Je suis un flic, oui. Mais je ne suis pas là pour vous calmer ou pour coopérer, je suis là pour vous traîner jusqu'en Irlande pour vous exposer ce que nous pensons de l'affaire Jessica Nelson et ce qui advient de vous et vos amis.
Je déglutis, enfilant ma montre et des chaussures, puis une veste imperméable, glissant quelques affaires de rechanges et de la nourriture dans mon sac. Un coup est élancé contre la porte, me faisant me retourner vivement. Je cours jusqu'à la chambre d'Andy au moment où il en sort. Nous allons vers celle que Louis et moi partageons, où Andy aide Louis à terminer son sac. J'ajoute quelques affaires dans un des miens, les accrochant fermement juste ensuite, tout en ouvrant une fenêtre.
-- Il y a des toits en contrebas, on va sortir par ici, dis-je en observant la chute de trois mètres nous attendant. Est-ce que tout le monde est prêt ?
Ils articulent un "oui" en coeur, me faisant hocher la tête. Je passe une première jambe par-dessus la fenêtre, puis sursaute au claquement de la porte d'entrer, suivit d'un "Police ! Plus un geste !", me faisant sauter précipitamment.
J'atterrie sur mes pieds de façon violente, me faisant inspirer brusquement. Je me relève ensuite, relevant le visage vers la fenêtre tout en m'écartant. Andy saute rapidement, creusant le toit en fer de quelques centimètres, avant de s'écarter à son tour. Puis Louis saute, atterrissant accroupie sur la surface jusqu'à ce que je le relève, attrapant fermement sa main tout en commençant à courir. Nous descendons par une échelle longeant le bâtiment jusqu'au sol, dans une petite rue malfamée.
-- Styles, bouge-toi !
J'accélère le pas, arrivant rapidement au sol, suivit de Louis puis d'Andy. Je suis angoissé. Ils vont nous retrouver et, si ce n'est pas maintenant, ce sera dans la prochaine ville ou celle d'ensuite. Je ne veux pas qu'ils touchent à Louis. Il est tout ce que j'ai...
Alors nous courrons à travers la ville, jusqu'à plus de souffle.
-- Ils nous retrouverons...
Andy mord dans sa part de pizza tout en observant les alentours d'un oeil anxieux. Il est le plus inquiet en ce moment. Nous nous sommes arrêtés pour manger un peu, le temps de reprendre des forces pour la journée de fuite nous attendant encore. Je suis épuisé et Louis et Andy aussi. Louis me sert fort, ses bras enroulés autour de moi. Je sens son inspiration régulière dans mon cou et aussi ses cheveux, éparpillés sur ma nuque.
-- Lou... Je t'aime.
Je dépose un baiser sur son front après lui avoir dit cela, un bras enroulé autour de son petit corps. Louis relève la tête, observant mon visage un moment avant de s'avancer, pressant ses lèvres contre les miennes. Il attrape quelques mèches de cheveux dans ma nuque en approfondissant le baiser. Je place mes mains sur ses hanches, appréciant simplement le fait que mon estomac se retourne face à son baiser, ou alors la sensation de ses fines hanches entre mes doigts, pressé sur le sweat surdimensionné qu'il porte. Nous sommes affalés sur un canapé au fond du café, il peut donc enlace donc nos jambes, arrêtant vaguement le baiser pour qu'on puisse reprendre de l'air.
-- Je vais aller reprendre une part de pizza, hum, articule Andy en faisant racler sa chaise contre le sol, me faisant sourire sur les lèvres de Louis.
Un brusque mouvement envers la table me fait relâcher les lèvres de Louis. Andy est complètement paniqué près de la table, le regard fixé sur quelque chose à l'intérieur du magasin. Louis et moi tournons la tête en même temps vers les policiers à quelques mètres de là, armes déjà pointées sur nous.
-- Vous êtes en état d'arrestation.
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Deb (larry stylinson)
FanfictionProstitution, nom féminin (latin prostitutio) : Acte par lequel une personne consent habituellement à pratiquer des rapports sexuels avec un nombre indéterminé d'autres personnes moyennant rémunération. - littéraire ; acte de prostituer, d'avilir, d...