Deb (larry stylinson)

Chapitre huit

Je me redresse, sortant de mon sommeil profond. La place à côté de moi est vide. Mon regard balaie la chambre. Harry n'est pas là. Je me mets clairement à paniquer. Ce n'était que du sexe, une nouvelle fois ? Je me lève rapidement et sort de la chambre. Je me heurte presque à Harry, qui tient deux bols de céréales en main. Il me sourit, même s'il semble être incompris. Puis, il s'abaisse et m'embrasse chastement.

-- Qu'est-ce que tu fais ? Il demande en un souffle.

J'observe ses boucles en batailles et son visage encore endormi, alors qu'il me lance un nouveau sourire. Je me pousse pour le laisser entrer, avant de le suivre. Il s'installe dans le lit, puis me tends le bol de muesli, me faisant sourire. Je passe un plaid au-dessus de mes jambes en m'installant, alors que la lumière matinale filtre à travers les volets à demi-fermés.

-- J'aimerais te proposer quelque chose, il dit calmement en plongeant sa cuillère dans les céréales.

Je fronce les sourcils en relevant le regard.

-- Je ne vais pas te dire que je t'aime, Louis, parce que ce n'est pas la vérité. Et je ne sais pas si je réussirais à t'apporter un quelconque amour...

Je me crispe, reposant le bol alors que l'envie de manger m'est passée.

-- Mais... Je ne sais pas ce que j'éprouve pour toi. Dans tous les cas : quelque chose d'étrange. Et je ne veux plus te repousser parce que ce n'est pas ce qui me plaît, en réalité, ça me déplaît beaucoup. Alors... Si une quelconque relation avec moi te tentais ou... Je sonne ridicule, mon dieu.

Il passe une main dans ses cheveux, repoussant ceux-ci de son front alors que je l'observe, presque ébahit. Il veut être avec moi. En quelques sortes.

-- Non, je veux dire... Je ne sais pas quoi te dire, en réalité. J'accep-

-- Attend, j'ai des conditions, il me coupe en grimaçant.

-- Oh. Enonce-les.

-- Eh bien, tout d'abord, je n'aime pas la perspective que tu travailles pour moi si nous nous mettons en... Il mime des guillemets en prononçant un « couple ».

Je me recule en fronçant les sourcils.

-- Mais tu ne peux pas me demander de simplement passer mes journées ici à rien faire, Harry. Et très peu de personnes voudront bien de moi dans leur entreprise, je soupire.

-- Ne dit pas ça... Et il y a plein de choses à faire ici. Je couvrirais les frais. Je suis attaché à toi en quelques sortes, je veux que tu ailles bien. Je suis assez aisé pour le faire.

Le mot « pute » trotte dans ma tête alors que je baisse le regard. Non, je ne suis plus cela. Je ne le suis plus, du tout.

-- Hé, Louis, ne pense pas à cela. Tu sais très bien que tu n'es plus un prostitué, je ne te vois pas comme cela non plus. Tu es Louis. Mon Louis... Enfin, si tu l'acceptes. Mais j'ai encore d'autres choses à dire.

J'articule un « hmm » en le regardant. Après un moment, il se détend et reprend sa tirade.

-- En réalité, je n'ai plus que deux conditions. Premièrement, je veux que nous soyons plus ou moins soudés au moment où les faits impliquants Jessica resurgirons. Mais je ne m'inquiète pas pour cela, pas trop. La seconde est que... J'aimerais que tu m'en racontes plus sur toi. Sur ton passé, surtout.

Je me tends en fronçant les sourcils, baissant le regard sur mon bol de céréales.

-- Si tu le fais, il reprend en expirant longuement, je te raconterais également une partie de ce qu'il s'est passé pour moi.