Un pour trois

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-- Monsieur Styles, c'est à vous, si vous voulez bien me suivre.

Je me retourne vers Louis, qui pleure encore, dos à moi. Je me sens coupable de les suivre et de le laisser seul.

-- Je reviens après, Lou, je te le promets, d'accord ? Je t'aime.

Le policier tire sur mon biceps, m'incitant à le suivre. Je grogne, détachant son bras en lâchant un "je suis assez civilisé pour ne pas être trainé comme un chien," le faisant hocher la tête avec politesse. Il m'emmène jusqu'à une salle, où j'entre, suivi de trois autres hommes inconnus. Je m'assois sur une chaise, les observants s'installer en face de moi. Un premier homme, imposant, carré d'épaule et habillé d'un costard élégant s'avance vers moi, déposant ses mains sur la table.

-- Bien, monsieur Styles, vous êtes un homme en qui nous pouvons avoir confiance, n'est-ce pas ?

-- Bien entendu, dis-je d'une voix claire.

-- Ce qui sera dit dans cette pièce ne la quittera pas, jamais.

L'homme imposant me tend une feuille, où je distingue un "contrat de confidentialité", noté en grand sur le dessus de la feuille.

-- Ce que vous allez me dire semble d'une importance primordiale.

-- Effectivement, articule-t-il en me donnant un stylo.

-- Et... Etes-vous un homme en qui je peux avoir confiance ? Demandais-je en posant le stylo sur la feuille, croisant mes doigts.

-- Bien sûr, monsieur.

Je signe le papier, sans faire réellement attention, il me semble authentique. Je le repousse ensuite sur la table, accompagné du stylo. Il semble satisfait, récupérant le tout et le rangeant dans une pochette, à l'intérieur de son sac.

-- Votre notoriété est importante, au niveau international. Vous êtes un point très important de l'économie du pays et une des industries culminantes pour ce qui est des nouvelles technologies.

Je hoche la tête, fronçant les sourcils. Qu'est-ce que mon industrie à avoir avec cela ?

-- Ce n'est pas un interrogatoire, c'est une trêve que nous sommes en train de passer. Et une trêve que vous avez accepté à l'instant.

Je plisse les yeux, me relevant, en rage.

-- Vous avez faussé le contrat !

-- Vous ne savez pas encore en quoi, dit-il en haussant un sourcil. Votre ami, petit-ami ou peu importe ce qu'il est, monsieur Tomlinson, à affirmé qu'il était coupable.

J'écarquille les yeux, reculant de quelques centimètres. Quoi ? Non, il n'a pas fait cela.

-- Un procès a été mis en place, il y a trois heures. Monsieur Tomlinson à été jugé rapidement, pour ne pas que l'affaire traine, dans un procès déjà prévu à l'avance, ayant un jury déjà appelé. Il a été jugé coupable du meurtre de mademoiselle Nelson.

Mon souffle se coince dans ma gorge, alors que mon ventre semble être broyé violemment. Ca doit être une très mauvaise blague. Il ne peut pas être...

-- Il a été condamné à la peine de mort, après avoir avouer son meurtre.

-- La peine de mort est abolie en Irlande ! Hurlais-je directement, me relevant, faisant grincer la chaise sinistrement.

-- Ses parents sont naturalisés américains. Le procès a été réalisé en conséquence.

Je trébuche en arrière, reculant de plusieurs mètres. Non, non, ce n'est pas possible. Ils n'ont pas le droit de faire cela. Et je choisis, sous le choc, de réagir de la plus mauvaise des façons possible.

-- Je suis aussi coupable ! Vous ne pouvez pas le tuer ! Je suis coupable, je l'ai tué, Louis est seulement un complice !

-- Monsieur Styles, articule calmement le policier alors que ma respiration bruyante traverse la pièce, vous êtes trop important pour être condamné à mort. Dans le contrat, vous avez accepté tout cela. Louis va mourir.

-- Vous ne pouvez pas le tuer ! Il est tout ce que j'ai... Je préfère... Je préfère mourir que de le voir mourir.

-- Et pourtant, c'est exactement ce que vous allez faire. Le laisser mourir, le voir mourir et ne rien faire. Ne pas protester, ne rien faire. Vous allez être coopératif et gérer vos affaires, votre entreprise.

-- Vous ne comprenez pas, je hurle, je ne peux pas vivre sans lui !

-- Il va falloir vous y faire, alors. Vous êtes bien trop important dans l'économie du pays pour que l'on vous fasse couler.

Mon coeur bat furieusement contre ma cage thoracique, manquant presque de la faire exploser. Je ne peux pas faire cela. Je ne peux pas tolérer cela. Voir Louis mourir me sera tout simplement insupportable. Ce n'est pas... Ca doit être un cauchemar.

-- Je vous demande une seule chose... Laissez Louis en vie... Je me fiche du reste, je garderais mon entreprise, mais laissez-le en vie.

-- Nous ne marchons pas avec vous, vous marchez avec nous. Vous laissez votre entreprise à flot et ne faite rien pour la couler, rien ne viendra de notre côté, vous aurez seulement la vie sauve. Quant à ce Andy, il sera envoyé en prison pour dix ans, nous l'avons jugé en complice.

Je secoue la tête, tirant sur mes cheveux de façon désordonnée.

-- Je ne veux pas être sauvé pour mon argent ! Je me fous de mon entreprise ! Je préfère de loin mourir que de voir Louis être tué à ma place !

-- Les discussions sont terminés.

-- VOUS N'AVEZ PAS LE DROIT DE FAIRE CELA !

-- Vous ne savez pas à quel point j'en ai le droit, déclare-t-il avant de s'en aller, me laissant seul avec deux policiers en uniforme, les mains posés sur leur arme.

Je les observe tour à tour, les larmes aux yeux, mes mains toujours dans mes cheveux.

-- Vous ne pouvez pas lui donner raison, j'articule difficilement, que feriez-vous si votre femme était tuée ?

-- Nos femmes ne sont pas des meurtrières.

-- Il n'est pas un meurtrier non plus, espèce de connard ! Elle était sa meilleure amie !

Je frappe mon poing sur la table, le visage sûrement déchiré par la colère. Un des policiers m'observe, avant de hausser les épaules.

-- Si ma femme devait être tuée pour un meurtre qu'elle a commit, je laisserais l'état faire ce qu'il y a de mieux et ne m'interposerait pas à cette décision.

-- Peut-être devriez-vous vous remettre en question, alors, crachais-je avant de quitter la pièce.

Deb (larry stylinson)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant