Deb (larry stylinson)

Interrogatoire

-- Ca va ? Demande Andy en me voyant arriver dans la cuisine. Parce que... Ton tee-shirt fuit, en quelque sorte.

Je descends mon regard sur le centre de mon haut, qui est taché de quelques petites goûtes de sang. Oh, ça doit être les sutures. Je soulève mon tee-shirt et regarde la blessure pendant un moment. Elle semble bien, même si... Eh bien, elle fuit, un peu, au niveau des points. Rien de grave, elle est récente. J'entends Andy siffler, comme admiratif.

-- Comment t'es-tu fait cela ? Il demande en haussant un sourcil.

-- J'ai fait une overdose, suivit d'un lavage d'estomac merdique... Qui a enchaîné sur une opération pour - comme, renettoyer le tout ? Enfin, je crois.

-- Désolé de te le dire comme ça, hein, il commence en plongeant sa main dans un paquet de chips, mais t'as une sale gueule, là. Tu as pleuré ?

Je hoche vaguement la tête, avant de hausser les épaules. Je passe une main dans mes cheveux, essayant de les remettre en place, chose qui s'avère être impossible.

-- Oh et ouais, aujourd'hui, moi, Styles et toi, nous serons interrogés pour l'affaire Jessica. Toi parce que tu étais son seul ami, moi parce que j'ai été son dernier client et qu'ils ont réussi à le savoir et Styles parce qu'il est louche, j'imagine, je n'en sais rien.

Eh merde... Je frotte mon visage avec mes deux paumes, fatigué de tout ce qui arrive. C'est vraiment de la merde, ces derniers temps.

Je suis assis dans une chaise, devant deux gendarmes, qui m'observent en silence. Je porte un jean noir et un tee-shirt à l'effigie d'AC/DC. Je sens tout cela très mal. Je ne sais pas si je vais réussir à jouer la comédie. Réellement pas. Et mon incapacité à le faire m'inquiète. J'y arriverais, j'y arriverais, j'y arrivera--

-- Bien, monsieur Tomlinson, quand à été la dernière fois que vous avez vu Jessica Nelson ?

Je réfléchis un instant, posément, à ce que je vais répondre. Début janvier ? Elle a disparu en fin de mois, ce ne serait pas crédible. Elle est morte le vingt-sept, il faut que je trouve une date qui s'en rapproche. Je pose mon regard sur l'un d'entre eux. Un homme d'un âge certain, munit d'une moustache fournie.

-- Ca devait être aux alentours du vingt janvier, je crois. Je me suis rendu chez elle et nous avons bu un café. Nous nous sommes, juste raconté nos tracas quotidiens, je dis d'une voix neutre alors que le second gendarme note tout cela sur une feuille.

-- A ce moment-là, vous habitiez déjà chez monsieur Styles ?

-- Non, je possédais encore mon appartement. Je passais quelques nuits là-bas, mais rien d'autre. J'étais chez moi la plupart du temps, en réalité. Mais je travaillais chez Harry depuis quelques semaines déjà et mon emploi du temps était chargé.

-- Très bien. Vous n'habitez actuellement plus chez lui ?

Je secoue la tête, articulant un « nous ne nous cotoyons plus pour le moment. » Il hoche la tête.

-- Quelle était votre relation ? Avec madame Nelson ?

-- Proche n'est pas le mot. Je la considérais comme ma seule connaissance stable au moment où j'étais encore un prostitué, mais maintenant, j'ai étendu mes horizons, je dirais.

-- Oui, en parlant de cela... Vous avez était aperçu avec Andy Smith, le dernier client et donc logiquement la dernière personne a avoir vu mademoiselle Nelson. Il a aussi fréquenté monsieur Styles, mais ça, ce n'est pas de votre responsabilité. Comment expliquez-vous la relation entre vous et monsieur Smith ?