Je respire à peine. Je ne me suis jamais senti aussi démunie, aussi affreux, aussi con. Je ne m'en suis jamais autant voulu et je n'ai jamais autant pensé que j'étais un raté complet. Louis ne veut plus de moi, et même si je m'y attendais, même si c'est l'évidence même, je me sens comme... La pire des choses sur ce monde. Je n'ai jamais pensé au suicide ou à l'autodestruction. Mais je crois que c'est ce que j'ai fait inconsciemment. Je viens de me détruire en détruisant Louis, d'abord, pour ensuite lui laisser les armes pour me battre. Il a eu raison de saisir l'occasion.
Je crois que madame Wayne essaye de me résonner, mais je suis incohérent. Mes yeux sont hermétiquement fermés et j'essaye désespérément d'effacer ce mail de ma mémoire. Peut-être que je suis là depuis des heures à simplement pleurer et suffoquer entre chaque larme. Je tire sur mes cheveux avec une de mes mains tout en essayer d'oublier. Il m'aime encore. Il m'aime encore. Il ne m'a pas abandonné. Louis est là. Il est encore là. Il sera toujours là.
J'entends mon prénom plusieurs fois. Elle essaye encore de me ramener à la réalité, mais je pleure tellement fort que ses appels ne sont que des arrières-sons abstraits. J'ai besoin de pleurer. J'ai besoin d'extérioriser toutes ces horreurs qui me bouffent depuis trois semaines. J'ai besoin d'exprimer la haine comme la tristesse que je me suis créé moi-même. Je suis un idiot. Jamais je n'aurais du lui laisser la chance de s'enfuir. J'aurais dû le garder avec moi, même si nous étions en tensions. J'aurais dû l'aimer et le laisser m'aimer en retour. J'aurais dû cesser d'être un connard. J'aurais dû lui montrer que, moi aussi, il me rendait faible, que moi aussi, j'étais humain et que, moi aussi, je pouvais avoir des sentiments. Que je n'étais pas insensible. Et que je l'aimais. Tellement fort.
Mais il me déteste, et même si je le comprends, ça me bouffe. Putain, pourquoi je me fais du mal comme ça. Pourquoi j'ai même essayé d'aller lui parler et pourquoi j'ai voulu jouer avec lui. Il était faible, mais il vient de tourner sa faiblesse en une force dont je ne me préoccupais pas. Et je suis en train de mourir. Il m'écrase sous tout ça et je crois réellement que je préfère mourir que de subir cela. Je préfère me donner la mort que de subir cela. Je ne lui ai rien apporté de bon. Un meurtre, une vie dans la rue, une overdose. Et une pression dont je ne me souciais pas. Il m'aimait et moi j'étais trop occupé à jouer au con pour pouvoir même le remarquer.
Tu n'es qu'un connard.
Tu n'es qu'un connard.
Tu n'es qu'un connard.
J'ai toujours eu peur de dire je t'aime, parce que les sentiments sont fais pour être éphémères. Les sentiments d'un couple, dans tous les cas. On aime une mère, toute sa vie ou un ami, mais pas un amant. J'avais peur d'aimer Louis et j'avais peur qu'il m'aime pour voir... Pour finir comme ça... Sans rien... Sans sentiments... Sans Louis.
Et en réalité, j'ai fini comme ça sans même aimer. Sans même lui dire clairement ce que je ressentais. J'avais peur d'aimer par peur d'être détruit mais j'ai été détruit, sans même aimer. C'est tellement contradictoire, incohérent et dégueulasse. Je le mérite, mais je ne peux simplement pas supporter cette douleur plus longtemps. Je vais finir par mourir. On ne peut pas supporter ça. Personne ne peut supporter cela. Même le plus insensible des hommes supplierait pour qu'on l'achève sous une douleur pareille. Et je suis en train de la subir, sachant très bien que je le mérite. Je mérite de mourir pour avoir fait souffrir une personne aussi incroyable que Louis. Je mérite de mourir...
Mais je crois que je suis déjà mort. Simplement pas physiquement.
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Deb (larry stylinson)
Hayran KurguProstitution, nom féminin (latin prostitutio) : Acte par lequel une personne consent habituellement à pratiquer des rapports sexuels avec un nombre indéterminé d'autres personnes moyennant rémunération. - littéraire ; acte de prostituer, d'avilir, d...