Deb (larry stylinson)

Overdose

C'est paradoxal. On peut vivre avec un corps détruit. On le peut. On y survit. Mais on ne peut pas vivre avec un mental détruit. Ca te bouffe. Tellement fort que tu pries pour que ça s'arrête. Tellement fort que tu préfères l'arrêter toi-même. Parce qu'un esprit corrompu ne peut pas être récupéré. Alors qu'il ne peut pas être touché.

Ses baisers, son corps, ses caresses. Je souris comme un idiot, alors que ses lèvres se posent sur mon cou. Je tire ses boucles, l'amenant à se rapprocher encore de moi. J'ai chaud, j'ai froid, des couleurs dansent à travers mes paupières closes.

Je suis au sol, entouré des sachets de cocaïne et du reste des cachets de drogues que j'ai pu trouver. J'ai dû fumer trois joints. Je ne sais plus. En réalité, je ne me souviens plus du tout de ce qu'il s'est passé. Je sens seulement ses mains brûlantes sur mon corps. Et je gémis, je l'encourage à continuer.

-- Harry...

Je ne reconnais pas ma propre voix. J'ai l'impression d'avoir la gorge sérée. Je suis ivre de son corps, de son toucher. Et en quelques secondes, il ne reste plus rien. Plus qu'un souffle froid le long de ma joue. J'ouvre lentement les yeux. Le monde semble déconnecté. Un point noir barre ma vision. Mais je le vois. A l'autre bout de la chambre. Je me lève lentement, ma main accrochée au lit. J'avance et... Je m'effondre.

Visiblement, mon corps ne veut plus répondre. Je suis étalé au sol et mes yeux refusent de s'ouvrir. Je sens mon bras brûler sous une douleur inconnue. Une seconde et je ne sens plus rien.

-- Monsieur !

Je sens mon inconscient m'emporter un peu plus. Les paroles sont comme lointaines. Je ne sais plus ce qu'il se passe. Des sirènes, des cris, des bips continus et discontinus, qui semblent tourner dans ma tête sans arrêt.

-- Vous êtes trop jeune.

Je ne résonne plus normalement. Harry est là, il m'observe. Et la seconde après, il a disparu. Je ne comprends pas. Je suis perdu. J'ai mal et je suis trop fatigué. J'essaye de résister quinze secondes, avant de tomber. Je sombre, je me laisser aller. Je me laisse envahir.

Je suis seul à nouveau.

« Je n'ai jamais été sain d'esprit. »