Réveil

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Réveil

On ne peut rien prévoir. Ni la pluie qui tombera demain, ni l'orage qui s'abattra sur Dublin dans trois jours. On ne peut pas prévoir la mort, ni la vie. On n'arrive pas à prévoir l'amour, ni la haine. Alors on attend. On attend simplement que les émotions et les actions nous tombent dessus en nous poussant à bouger.

-- Louis ?

J'ouvre les yeux, essayant de distinguer quelque chose alors que directement mon ventre se contracte. Je me redresse d'un coup, essayant de trouver quelque part où vomir. Et alors que le tout me monte le long de la gorge, Monsieur. Styles approche une bassine de moi, où je déverse tout ce que mon estomac contenait. C'est absolument dégoûtant, grimace ma conscience, répugnée. Je me redresse, essuyant ma bouche avec le mouchoir qu'il me tend, l'air compatissant. Je m'essuie, puis me redresse un peu plus, me demandant où je me trouve.

-- On est chez moi... J'ai appelé un médecin, hier, quand tu t'es évanouie. Il m'a dit que c'était le trop-plein de stress et de pression. Et que tu devais cesser le travail pour deux semaines.

Je hoche la tête, avant de gémir à la douleur s'exercent sur mon estomac. Je ne porte qu'un tee-shirt, alors qu'hier, j'étais habillé. Cette révélation me fait me reculer.

-- Où est mon jean ?

-- Là-bas.

Il montre un des coins de la pièce du doigt. Je déglutis. Non, me faire voir en caleçon par mon patron... Avec mes jambes semblables à celle d'un anorexique. Je baisse le regard. Mange plus, imbécile, soupire ma conscience.

-- Hum...

Je me lève lentement, allant vers mon jean que j'enfile rapidement. Il est un peu trop grand, ce qui fait que mes cuisses flottent dedans. Je déglutis, avant de me retourner sur Styles.

-- Les... Enfin, les deux semaines seront payées ? Je serais remplacé ? Sinon, je peux faire mon travail chez moi et... Enfin, à l'hôtel. A moins que je trouve un appartement.

Je reste debout à le regarder, alors qu'il semble réfléchir. Je baisse le regard, sortant mon portable de mon sac. 3 messages et 2 appels manqués. Tous de Jessica. Merde, j'avais oublié qu'elle devait m'appeler... Je l'appelle et pose l'appareil contre mon oreille, regardant monsieur Styles, totalement confus.

-- Louis, enfin, après une journée, tu te décides à m'appeler. Pourquoi ne l'as-tu pas fais plus tôt ?

-- Hier soir j'allais pas bien, Jessy... J'ai repris de la drogue et j'ai joué à la Roulette Russe... Mais, tu sais, mon patron, est arrivé au moment où... Et bien, où j'allais tirer. Et je me suis évanouie après, un trop-plein de stress, apparemment... Mais, je vais bien. Je vais bien.

-- Oh mon dieu... Louis, ne retombe pas dans tout ça.

Je vois Styles s'énerver, enfin, je crois. Alors que moi je suis anxieux et j'appréhende la réaction de Jessica.

-- Où te trouves-tu ? Tu te remets ? J'espère que ton salaud de patron ne t'a rien dit ou fais !

Je cache le téléphone d'une main, gêné, alors que monsieur Styles lâche un pouffement. Comment peut-il rire de ça ?

-- Jesy... Je suis avec lui, là... Je ne sais pas réellement où.

-- Chez moi, tu es chez moi, déclare Monsieur. Styles.

Je hoche la tête.

-- Je suis chez lui, il m'a ramené ici après que je me sois évanouie. J'ai deux semaines de congés payées, qui arrive. On pourra se voir ?

Deb (larry stylinson)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant