Chapitre 1: La cellule

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Endroit inconnu, 15h00, Mardi 11 Octobre 2022:

Éléna:

Mes poumons me font terriblement mal. Le silence qui règne dans cette pièce obsède mon esprit. Il est assourdissant. Mon coeur bat à tout rompre sous ma cage thoracique. J'entends les pulsation de mon sang remonter dans mes artères jusqu'à mon cerveau. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis dans cette position, mais mes membres du bas sont ankylosés et me font terriblement souffrir.

J'ai la tête qui tourne à force de porter cette chose par dessus mon visage, qui altère ma vision. Je suis en train de prendre conscience qu'en plus d'être agoraphobe, je suis claustrophobe. C'est génial.

Ça se trouve cela fait déjà plusieurs jours que je suis ici. Peut être que personnes ne s'inquiètent pour moi, ou bien au contraire mon paternel a dépêché l'armée américaine pour pouvoir me retrouver saine et sauve, car je ne suis pas sur de le rester bien longtemps.

L'odeur qui se dégage de cette pièce est infâme. Un robinet fuit puisque juste derrière moi j'entends des gouttes d'eau tomber à intervalle régulier dans un récipient en fer. J'entends des portes au loin grincer et claquer. Je n'ose même pas gindre tellement j'ai la trouille de les attirer dans la pièce où je me trouve.

Je ne me fais pas d'illusion, je sais petitement qu'à un moment ou un autre, je vais avoir le droit à la visite de monsieur je ne sais qui.

Le coeur de la jeune femme bat à tout rompre sous sac cage thoracique, elle entend des bruits de pas se rapprocher de sa cellule, et la peur grandit en elle à mesure que le son des baskets sur le sol humide se rapproche.

J'entends la porte s'ouvrir dans un grincement, ma respiration se coupe instantanément, comme-ci j'étais morte. Peut-être qu'ils y croiront, et qu'ils m'abandonneront dans un terrain vague, me laissant à mon triste sort de cadavre. C'était sans compter sur une main qui agrippa le sac qui entravait ma vision, pour me le retirer.

J'ouvre les yeux d'un seul coup sans penser au faite que mes iris avaient besoin de s'adapter à la lumière du jour. Je les referment instinctivement. Je commence à papillonner des yeux pour m'acclimater à ce nouvel environnement.

Mes pupilles se posent sur un homme debout, posté en face de moi d'une cinquantaine d'années, arborant un sourire diabolique sur le visage. J'observe l'endroit où je me trouve, et il s'avère que je suis dans une cellule au sous sol d'une usine désaffectée. Enfin je suppose. Une toute petite fenêtre laisse filtrer un rayon lumineux, sinon une ampoule accrochée au plafond fait office de luminaire.

Je tourne ma tête face à l'homme qui se trouve en face de moi, c'est le seul qui ne porte pas de cagoule dans cette pièce. Il est entouré de trois autres hommes, dont deux armés jusqu'aux dents. Un frisson d'horreur me parcours l'échine. Je m'imagine tout un tas de scénario actuellement.

-Elle est réveillée la belle au bois dormant ? Avec son éternel sourire de coin il me regarde.

Il aime voir les gens souffrir, il le porte sur son visage. Je suis quelqu'un de très expressif, la peur se lit sur chaque traits que composent mon visage.

-Vous êtes qui ? Crachais-je à son encontre.

L'homme à face d'elle se met à pouffer de rire en la toisant du regard. Elle ne comprend pas ce qu'elle fait là, elle ne sait même pas qui sont ses hommes en face d'elle.

-Tu te demandes qui je suis ? Son rire devient moqueur, il regarde ses hommes en haussant le ton. Eh les gars elle se demande qui je suis la gamine là !

Tout le monde ce met à rire dans la pièce, à croire que nous sommes dans un Sketch. Les yeux dans le vide je regarde la porte qui se situe devant moi, essayant de trouver une issue possible vers la liberté. Puis mes yeux se posent sur le dernier homme qui ne cesse de me regarder sans parler depuis qu'il est rentré dans cette foutue pièce.

Dead LiarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant