Chapitre 6: La salle de bain.

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La villa familiale des Bulls, 06:00, Mercredi 13 Octobre 2022

Éléna:

Je peine à me relever du lit suite à l'incitation de Thomas pour utiliser sa salle de bain. Il tente de s'approcher de moi avec son éternel sourire en coin qui veut dire, tu vois je te l'avais dit que tu aurais besoin de moi ! Je le repousse volontairement avec ma main. Son visage se crispe, comme-si il se retenait de s'énerver. Il soupir d'exaspération en se levant du lit.

Je le vois partir vers la porte de sa chambre pour l'ouvrir et me laisser seule. Au moment où il pose sa main sur la poignée de la porte, il se retourne vers moi puis commence à dire:

-Quand tu auras enfin besoin de moi, cri avec un peu de chance je t'entendrais et je viendrais t'aider, en attendant souffre en silence mio Angelo.

Sur ses mots il sort de la chambre en claquant la porte pour me montrer son mécontentement. J'expire du nez. C'est mon ravisseur et il pense que je vais en plus de cela lui demander son aide.

Il rêve...

Première étape: s'asseoir au bord du lit.

De ma main gauche je prends appui sur le lit pour me donner l'impulsion adéquate qui me permets de me retrouver assise au bord de celui-ci et de ma main droite je me tiens les côtes qui me font atrocement mal.

J'arrive avec peine à m'asseoir sur le bord du lit, la grimace qui se forme sur mon visage est à l'effigie de la douleur que je ressens au fond de moi.

Deuxième étape: Se mettre sur pied.

Je lâche mes côtes pour poser de part et d'autre de mon corps mes mains sur le matelas, je prends appui dessus, et au bout d'une bonne dizaine de minutes de souffrance j'arrive enfin à me lever.

Les larmes roulent en silence sur mes joues tellement mes côtes et mes ecchymoses sont à vifs.

Ma fierté me tuera un jour.

J'emprunte le chemin que Thomas m'a montré quelques minutes plus tôt pour me rendre dans la salle de bain. L'odeur qui émane de mon pantalon me provoque des haut-le-coeur.

Ça colle, ça pue, c'est atroce.

Je tâtonne le mur pour trouver l'interrupteur, une fois fait. Je découvre la somptueuse salle de bain. Elle est merveilleuse, une baignoire en or trône au milieu de celle-ci, une douche à l'italienne y est transposé à droite, à ma gauche une double vasque avec des robinets en or, un énorme miroir, prend place juste au dessus. Le sol en marbre est merveilleux.

À la maison ma salle de bain n'est pas aussi spacieuse et aussi classe. Loin de la.

Je ferme la porte à clé, pour marcher mes côtes ne me font pas particulièrement mal, je boite juste un peu. Je prends le temps de m'observer dans le miroir et je me rends compte que mon visage et mon corps ont complètement changés.

Je ne sais pas exactement depuis combien de temps je suis enfermée ici, il faut dire que j'ai complètement perdue la notion du temps. Cela peut faire une heure, comme une journée, comme une semaine, comme un mois, ou bien comme une année.

Je n'en sais foutrement rien.

Je fouille dans les placards pour trouver des serviettes pour pouvoir m'essuyer. Le bain m'attire, et j'ai l'impression qu'au vu de l'énervement présent dans ses veines quand il est sorti de la chambre, j'ai largement le temps d'en prendre un, car il n'est pas prêt de revenir.

Sauf si j'ai besoin de lui.

J'allume l'eau du bain pour la faire chauffer le temps que je me déshabille, pour déboutonner mon pantalon et le baisser jusqu'à mes chevilles, tout se passe bien.

Dead LiarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant