Chapitre 5: Le réveil.

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Villa familiale des Bulls, 01:00, Mercredi 13 Octobre 2022.

Éléna:

En ouvrant les yeux, je me rends compte que je ne suis plus du tout dans le même environnement. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis dans cette pièce, ni depuis combien de temps j'ai dormi.

Je me sens épuisée, nauséeuse, et j'ai l'impression d'avoir mal partout, c'est atroce.

Je relève mon cou difficilement, sans m'en rendre compte je fais un peu de bruit, et je tombe sur une carrure assez imposante qui commence à sortir de la pièce.

Il a entendu le bruit que j'ai fait, il stop tout mouvement, je le vois se tourner au ralenti vers moi, il m'observe.

Ses yeux...

Je le reconnais, il était dans la cellule, le premier jour, quand je suis arrivée ici. Il n'a pas ouvert la bouche, sauf pour me menacer après mes multiples questions.

Il ne m'a jamais fait des sévices physique non plus, mais il va peut être commencer aujourd'hui.

Si j'arrive à bien en déduire je me situe dans une chambre et je suppose que c'est la sienne. Il m'observe sans parler. Il ne s'approche pas de moi, comme-ci il avait peur de me brusquer ou bien de me faire peur.

On se regarde sans parler, et comme-si les mots ne suffisent plus, nos yeux parlent pour nous. Le silence règne en maitre dans la pièce.

Il lâche la poignée de la porte d'entrée, ses deux bras se retrouvent le long de son corps. Je ne comprends pas ce qu'il se passe actuellement entre nous deux, mais nos iris restent connectées. Elles s'appellent, c'est indéniable.

Il fait un pas en avant vers moi, et comme un mécanisme de défense, je me relève en reculant d'un seul coup, non pas sans m'arracher un gémissement de douleur. Je me recroqueville sur moi-même, tandis que lui grimace, comme-si il avait ressenti la vive douleur que je venais tout juste de ressentir.

-Tu as faim ? J'allais te préparer quelque chose..

Sa phrase s'échoue entre les murs de cette pièce. Ses mots sont à peine audible. Il a la tête baissé comme-si il avait honte de me voir dans cet état là.

-Tu vas me torturer pour que je mérite de manger toi aussi ?

Il fronce les sourcils d'un seul coup, tandis que moi je pose une main sur ma bouche qui forme un o, me rendant compte de la façon dont je lui ai répondus.

Je me surprends moi-même à avoir un aplomb et une confiance pareil en moi. Il s'approche de moi doucement. Il ne veut pas me brusquer et je le ressens.

-C'est parce que tu avais faim que tu as finis comme ça ?!

Je sursaute à l'entente de sa question. Son intonation est plus forte et plus sévère. Il tourne en rond dans la pièce, les poings serrés, le souffle saccadé et les joues rouges de colère..

De colère ?

-C'était une excuse je suppose.. dis-je tout bas.

Il hoche de la tête frénétiquement en tournant en rond dans la pièce, sa respiration prend de plus en plus de place dans la chambre. Et sans crier garde, un vase qui se tenait sur la table de chevet vient de voler et de s'écraser contre la baie vitrée à l'autre bout de la pièce.

Je place mes bras devant mon visage en me mettant en position foetale. Mon corps tremble plus que de raison. Mes larmes dévalent mes joues, je retiens des sanglots qui menacent de passer la barrière de mes lippes à tout moment.

Dead LiarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant