Chapitre 13: L'évasion.

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La villa familiale des Bulls, quelques heures plus tard.

Éléna:

J'attends encore et encore, inlassablement. Ils ne se couchent jamais dans cette maison, ou alors il ont découvert le plan de Thomas, et ils font en sorte de ne jamais se coucher comme ça il ne peut pas le mettre à exécution.

Je n'en peux plus d'attendre, mon cerveau provoque des milieu de scénarios, tous plus sanglant les uns que les autres. Chaque petit bruits me fait sursauter, j'espère entendre des bruits de pas venir à ma cellule et que celle-ci s'ouvrira sur Thomas.

Ma joue bouge frénétiquement, j'essaye de la contenir, mais c'est plus fort que moi, l'anxiété est à son paroxysme. Et si l'évasion loupe, qu'est ce qu'il va nous arriver ?

On va mourir à coup sur.

J'imagine les pires scénarios. Je fais ça depuis toute petite, comme ça, ça m'évite d'être déçue. C'est scientifique. Ton cerveau s'attend au pire, comme ça, tout ce qu'il se passera, sera forcement mieux, donc on est jamais déçu.

Je fais ça depuis toujours, surtout que mon géniteur me fâchait, c'était un mécanisme d'auto défense pour moi. Je pensais à ce qu'il pouvait me faire de pire. J'était une petite fille avec une imagination débordante, alors j'imaginais toujours des scénarios atroce. Les choses que me faisait mon père était terriblement moins atroce, mais c'est ce qui me reste le plus en tête.

Malgré le temps tout ce qu'il m'a fait me laisse coller à la peau et à l'esprit.

Je n'ai plus jamais laissé aucun homme ne m'approcher, ni me toucher. Je ne voulais pas paraitre vulnérable aux yeux de la gente masculine. Je me suis renfermée sur moi-même comme une coquille, une carapace s'est formée naturellement autour de moi de tout ces hommes. Tout ces prédateurs.

Le seul que j'ai laissé m'approcher volontairement c'est Thomas, il ne me ferait aucun mal, je l'ai compris le soir ou il a compris qu'un sbire de son père m'avait torturé pour que je puisse manger. Il est rentré dans une rage folle, pas contre moi. Contre cet homme et son homme, il m'a fait peur, et il s'en ai rendu compte, c'est pour ça qu'il est parti me laissant seule.

Il ne sait pas contrôler sa colère puisque personne ne lui a jamais appris, son géniteur voulait juste un enfant incontrôlable pour reprendre les reines des affaires illégales comme ça tout le monde aurait peur de lui.

Sauf que depuis que je suis arrivée, il est en train de comprendre que son plan est en train d'échouer, à cause de moi, car comme me le dit si bien Thomas, je suis sa faiblesse.

Je n'arrive pas bien encore à cerner ce que ce mot veut dire dans sa bouche, mais peut être qu'un jour il prendra le temps de tout m'expliquer en détail.

La porte de la cellule s'ouvre sur ses yeux vairons. Je n'avais même pas entendu ses pas s'approcher tellement perdue dans mes pensées à ressasser sans cesse les mêmes choses.

-Il faut y aller, on a très peu de temps.

Il chuchote, et je comprends, qu'il faut se dépêcher. Plus vite c'est fait moins lui et moi ne courrons de risque. J'ai envie de m'enfuir pour être en sécurité, mais serais-je plus en sécurité à l'extérieur ? Cette question trotte dans ma tête depuis quelques heures.

Paradoxalement, j'ai envie de rester parce que me sentir aussi proche de Thomas, même si on ne se voyait pas tout les jours me faisait du bien.

Il s'approche de moi et entrelace sa main à la mienne, une décharge de frissons prend place sur mon corps. J'en ai la chair de poule.

Dead LiarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant