Chapitre 11: Le plan.

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La villa familiale des Bulls, 01:00, Samedi 30 Octobre.

Thomas:

Après ce qu'il s'est passé dans la cellule je suis remonté en quatrième vitesse dans ma chambre et j'ai vomis mes tripes dans les WC. Il a voulu que je tue ma faiblesse, et je l'ai fait. J'ai appuyé sur la gâchette.

Si l'arme était chargée elle ne serait plus là, à l'heure qu'il est, et le pire dans tout ça, c'est qu'elle n'a pas l'air de m'en vouloir comme-si elle avait compris que j'étais obligé de le faire malgré moi.

Je suis assis à coter des toilettes la tête appuyé sur mon bras qui passe en travers de celle-ci. Quelqu'un toque à ma porte, je lance un « entrez » et je vois la petite tête de ma petite soeur apparaitre dans l'encadrement de la porte. Mon sourire réapparait presque aussitôt que je vois ce petit bout de femme s'approcher de moi.

Elle est tellement pure, tellement loin de tout ce monde de crimes, de drogues, de gangs et de mafia. Elle ne veut pas savoir tout ça et j'en suis reconnaissant, elle a même pris le nom de famille de jeune fille de ma mère pour ne pas qu'elle se fasse repérer par un quelconque ennemi.

Ne vous méprenez pas elle sait pertinemment ce qu'il ce manigance dans la famille, je ne lui ai jamais rien caché, je l'a protège juste en cas d'extrême urgence, quand c'est vraiment trop grave et que je sais qu'elle ne le supporterais pas.

Elle s'approche de moi, j'ouvre mon bras pour qu'elle vienne s'y loger, ce qu'elle fait sans attendre une seconde de plus.

-Ça va ?

Elle relève sa tête de mon torse pour m'observer, Evy est la seule qui arrive à lire entre mes lignes. Par exemple si actuellement je lui dis que je vais bien alors qu'au fond de moi c'est le raz de marrée, elle saura que je lui mens à coup sur.

-Non pas trop..

Je murmure ces quelques mots, elle soupire en resserrant son étreinte autour de moi.

-Papa nous a expliqué ce qu'il s'est passé en bas, il a l'air fière de toi.

Elle me dit ça pour me rassurer je le sais bien, mais ça me fout plus en rogne qu'autre chose.

-J'en ai rien à foutre.

Mon ton est froid et ma voix vient de claquer comme un fouet dans la salle de bain. Elle soupire. Elle sait très bien pour quoi je lui dis cela, je lui ai expliqué d'où je la connaissais, qui elle était et qui elle est actuellement pour moi. Elle sait que même si pendant des années j'ai fait abstraction d'elle à cause de mon père, mais aussi de ma mère, même si elle était sous la coupe de notre géniteur, je lui en veux un peu au fond de moi à elle aussi.

-Eh frérot..

Elle m'attrape mon visage entre ses deux paumes de mains, pour que je la regarde droit dans les yeux.

-Elle est encore en vie c'est le principale, non ?

Je soupire en fermant les yeux, je me dégage de son emprise en me levant. Je fais les cent pas dans ma salle de bain en me tirant les cheveux dans tout les sens. Elle reste assise, restant en retrait attendant que je réponde.

-Non non.. C'est loin d'être bien. Jared a dit qu'à partir du moment où ils auront eut ce qu'ils veulent de son père, cette fois il y aura une vraie balle dans le chargeur et je devrais lui exploser le crâne..

Ma voix se brise à la fin de ma phrase, et pour une fois je laisse mes larmes couler devant ma soeur. Je laisse ma faiblesse m'envahir. Ma soeur se lève pour venir me prendre dans ses bras, elle ne dit rien, même si elle sait que j'ai déjà prévu quelque chose au fond de ma tête.

Dead LiarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant