Chapitre 8: Retour dans la cellule.

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Villa familiale des Bulls, 10:00, Jeudi 21 Octobre 2022.

Éléna:

Une semaine que je vivais comme une reine. Je n'avais jamais connu auparavant un homme si gentils. Pourtant je n'oublie pas que c'est en partie à cause de lui que je suis ici, mais depuis que j'ai compris qu'on se connaissait d'avant. La conception de nos vies a radicalement changée.

Je sais que dans quelques heures je vais devoir retourner dans ma cellule minable et en piteuse état, tandis que Thomas, lui continuera sa vie comme-si de rien était.

Mais malgré tout cela, je sais qu'il est plus humain que jamais, et je ressens au fond de moi un sentiment étrange partagé entre le « on a besoin l'un de l'autre » et le « nous sommes ennemis, nous ne pouvons pas nous entendre ».

Nous avons essayés cette semaine de retrouvons mon géniteur, sans succès. Aucunes personnes de ma famille n'a laissé de traces de son passage sur cette terre, comme-si ils s'étaient tous volatilisés. J'ai l'impression que je n'ai jamais vraiment compté pour eux.

Je suis même pratiquement sûr que l'université s'inquiète plus pour moi.

-Va falloir que tu redescendes tout de suite dans ta cellule.

Thomas vient de rentrer dans sa chambre, il se tient debout à l'encadrement de la porte avec mes habits propres. Il me tend son bras pour que je les attrapent, je m'empresse d'aller me changer.

Il a l'air déçu, un voile de tristesse passe sur ses iris, mais il se reprend vite.

Nous descendons les marches silencieusement. J'ai l'impression que le temps s'est arrêté, je retiens mon souffle en arrivant à l'entrée de la cellule. Il pousse la porte qui grince dans un bruit sourd, je grimace en comprenant que je vais surement encore m'en prendre pleins la gueule.

-Je suis désolée mio angelo, je vais essayé de trouver une solution.

Je fronce les sourcils à l'entente de cette phrase, je pivote vers lui pour que nos pupilles rentrent en contactes. Qu'est ce qu'il veut dire par là ?

-Je crois que je ne supporterais pas qu'on te fasse du mal.

Mon visage se détend instantanément, mon cerveau n'arrive pas à le comprendre, mais mon coeur s'en contre fiche puisqu'il tambourine comme un fou dans ma poitrine. Ma respiration est plus que saccadée.

Il est different de tout les hommes que j'ai côtoyés dans ma vie. Il me fait de l'effet c'est indéniable, encore plus depuis que sais que nous ne sommes plus de parfaits inconnus.

Il me montre la chaise du menton et je comprends très vite qu'il va être obligé de me rattacher pour faire comme quand ils m'ont laissés pour morte dans cette même pièce.

Je me mords l'intérieur de la joue pour éviter d'éclater en sanglot devant lui. Il aura juste pitié de moi. C'est tout ce que je déteste.

Il m'attache les jambes en premier, je pourrait lui mettre un coup de genoux au visage et partir loin, mais cela serait une mission suicide. L'extérieur de la villa grouille d'hommes armés jusqu'aux dents, j'ai été obligé d'éviter toutes les fenêtres pour ne pas éveiller les soupçons.

Il y a deux personnes qui sont au courant mise à part nous deux, Rudy son bras droit, et Evy sa soeur.

Je ne compte pas m'enfuir parce que mine de rien je lui fais confiance, je sais que si il m'arrive quoi que ce soit, il sera derrière.

J'ai peur.

C'est vrai, je ne le cache pas.

Il finit d'attacher mes poignets et il se relève. Il me regarde avec un air désolé qui lui barre le visage, et je sens les larmes revenir à la charge dans mes yeux. Il fronce les sourcils en m'observant. Je le vois s'accroupir en face de moi, son pouce passe sous mes yeux pour effacer mes larmes.

Dead LiarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant