A psycho's love story

-Chapitre 13-

Chapitre 13:
POV Cassy

"Sometimes memories sneak out of my eyes and roll down my cheeks"
-Anonyme.

Je pousse délicatement la porte, faisant raisonner la sonnette qui signale ma présence aux propriétaires. Une fois le bas de la porte passé, l'odeur familière des livres m'entoure comme une douce couverture. Le bruit incessant de la sonnette s'arrête faisant place au silence. Il n'y a pas un bruit seulement celui des pas des clients qui grincent sur le vieux plancher.

La librairie n'est pas très grande mais cela est suffisant pour moi. J'avance dans les rayons faisant grincer le sol, je m'approche du rayon que je connais par cœur. La romance. Je ne sais plus quand était la dernière fois que je suis venu ici, cela fait sûrement une éternité. Je m'approche des rangées de livres classés par ordre alphabétique des noms d'auteurs. Toutes les couleurs des livres illuminent le rayon. Je me sens bien ici, je me sens à ma place.

Mes yeux suivent les rangées des livres, une par une. Mes doigts glissent sur le dos de ces histoires. Avant, au moment où j'ai découvert la lecture. Pas quand j'étais petite et qu'on m'a appris à lire à l'école. Non. Je veux dire quand pour la toute première fois je me suis plongée dans une histoire à tel point que je ne voulais plus en ressortir, à tel point que je ne me sentais mieux dans mon livre que dans ma propre vie. Si j'aurais pu je pense que je serais resté à tout jamais dans ce livre mais malheureusement le bonheur n'existe pas pour moi alors j'ai dû sortir de cette histoire et faire face au monde réel.

Alors après cette expérience j'ai essayé de retrouver cette sensation, ce besoin. C'était devenu un besoin imminent. J'étais devenue une droguée en ayant besoin de sa dose de crack. Oui, après tout ça. J'ai voulu devenir écrivaine à mon tour mais je n'ai jamais eu confiance en mes écrits. Ce n'est pas le fait que j'écrivais mal mais c'est surtout que j'avais l'impression que tout ce que j'écrivais était nul, que ça n'en valait pas la peine d'être lu. Alors j'ai préféré rester sur ma voie d'inspectrice. Peut-être qu'un jour j'écrirai un livre sur moi, sur mon histoire, sur ma vie ou peut-être pas. Qui sait ? La vie nous réserve pleins de surprises, des bonnes comme des mauvaises.

Un livre au dos rouge attire mon attention, je le saisis et le sort de son emplacement. La couverture est dénudée de toutes couleurs, au centre se trouve une jeune femme avec le visage floutée et au-dessus le titre y est inscrit: « Fucked up mind ». Un esprit foutu. Intrigué par le titre je le retourne pour pouvoir lire le résumé. C'est une histoire qui se plonge au cœur d'un hôpital psychiatrique, une jeune femme fait la rencontre d'un homme qui va chambouler sa vie ainsi que sa tête.

Je décide de le prendre et de continuer à regarder les autres livres disposés dans le rayon. Je décide de reprendre un exemple de « Fight for love » me rappelant du livre que Ryder m'avait offert sur l'île.

Je voudrais réussir à ne plus penser à lui mais chaque petite chose me ramène à lui. Je ne peux pas passer une journée sans penser une seule fois à lui. C'est comme s'il était ancré en moi. Je n'ai aucune idée d'où il se trouve. Des mois sont passés depuis la dernière nouvelle que j'ai eu de lui.

Il me manque terriblement, je ne sais plus quoi penser. Est-ce que je ne devrais pas essayer de tourner la page? Non. Pourquoi est-ce que je ne lui en veux pas ? Il m'a kidnappée. Ces quelques mois m'ont montrés que je n'avais pas attrapé le syndrome de Stockholm mais je ne sais franchement pas si c'est une bonne nouvelle. Est-ce que je suis folle. Pourquoi je ne ressens rien de semblable à de la haine envers lui? Peut-être que tu n'étais pas heureuse, me souffle ma conscience peut-être que tu n'aimais pas ta vie d'avant. Peut-être que Ryder était ton nouveau départ, qu'il t'a aidé à te découvrir.