-Chapitre 37-

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Chapitre 37:
POV Zlata

"If I told you my secrets, you'd never look at me the same"
-Anonyme.

⚠️ TW: scène de viole ⚠️

2 mois plus tard

Pas un bruit. Le silence absolu m'entoure. Mes yeux se ferment et je me permets d'apprécier ces quelques instants de calme. J'inspire le plus lentement possible pour faire le moins de bruit possible pour ne pas gâcher cette paisibilité. Je ne veux en aucun cas ruiner ce moment de tranquillité.

Mes muscles se relâchent pour la première fois depuis des jours. Dans ce genre d'instant, je ne suis plus sur mes gardes. C'est comme si rien ne pouvait m'arriver, comme si j'étais protégé. Pourtant, ce n'est pas le cas, c'est simplement une illusion que je me suis fabriqué de toutes pièces pour pouvoir survivre dans cet endroit.

Malheureusement, cet instant approche à sa fin. Le grincement du lit se remet à raisonner dans la pièce. Je ne fais rien pour arrêter ce bruit assourdissant, n'y pour empêcher la personne qui abuse de mon corps. Je me laisse faire comme je le fais depuis le premier jour. Je ne ressens rien, ni de la douleur, ni de la peur. Je n'arrive plus à percevoir une once d'émotion.

Des gémissements retentissent à nouveau au creux de mon oreille me faisant plisser les yeux. Je voudrais disparaître d'ici, je voudrais m'enfuir, pouvoir prendre mes jambes à mon cou. Cependant, cela va être difficile lorsque mes membres se trouvent ligotés au lors me forçant à subir les assauts de ces hommes.

Je ne cligne pas des yeux lorsque je sens sa semence se déverser à l'intérieur de moi. Je ne verse pas de larme lorsque je sens ses mains sales palper ma poitrine dénudée. Je ne crie pas quand je le sens s'introduire à nouveau en moi. Je n'appelle pas à l'aide quand il me prend à nouveau.

Il accélère ses coups de reins se déversant complètement en moi, plantant ses graines dans mon corps. Le rêve de Micheal serait que je tombe enceinte pour qu'il fasse de mon enfant un de ses esclaves sexuels. La nausée monte en moi en me voyant avec un ventre arrondi.

L'homme qui se trouve au-dessus de moi essaye d'approcher sa bouche de la mienne. Je ne fais rien pour l'empêcher, je ne peux rien faire pour l'empêcher. Je suis une prisonnière, plus rien de ne m'appartient. Ses lèvres s'écrasent sur les miennes. Je ne réponds pas à son baiser, je me laisse faire telle une poupée. Son goût envahit ma bouche me coupant la respiration. Je me contrôle pour ne pas vomir mais j'ai du mal. Je voudrais tellement lui vomir dessus mais la dernière fois que je l'ai fait, la punition n'en valait pas le coût.

Ses dents s'enfoncent dans ma chair jusqu'à me faire saigner ce qui le fait rire à gorge déployée. Il se relève enfin de mon corps me permettant de ne plus sentir sa peau contre la mienne, ni son sexe à l'intérieur du mien. Le silence s'installe à nouveau dans la pièce pendant qu'il remet ses vêtements, je ne le regarde pas. Je reste allongé sur ce lit sale dont les draps ne seront pas lavés avant la fin de semaine.

Mes yeux se ferment me permettant d'oublier ce qui vient de se passer. Des gémissements résonnent à nouveau mais cette fois-ci, ils proviennent d'au dessus et d'à côté. Voici les bruits qui persistent jour et nuit dans un bordel. Chaque seconde, chaque minute, le silence se fait rare. Le plaisir, la douleur, les cris, les pleurs, la délivrance. Tout retentit me rappelant constamment mon sort.

Sans plus attendre, la porte s'ouvre grand. Le client part satisfait de son achat tandis que de mon côté de je reste écarté, nu à attendre mon prochain client. Cette fois-ci, ce ne sera pas un client habituellement. Le chronomètre à côté du lit affiche trois zéro m'indiquant que le compte à rebours touche à sa fin.

A psycho's love storyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant