-Chapitre 23-

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Chapitre 23:
POV Cassy

"And you love him.
Tell me, if he handed you a bloodied hand, would you take it, only because it was his?"
-Anonyme.

J'ai essayé de m'endormir, mais la culpabilité et les milliers de questions que je me pose m'en empêchent. Une fois m'être retourné une centaine de fois dans le lit, je décide qu'il est temps qu'on ait tous les 3 une discussion. Je me lève et ouvre le placard, comme je m'y attendais, il y a des vêtements à ma taille. J'enfile un legging et garde le t-shirt de Ryder.

En faisant le moins de bruit possible, j'ouvre la porte de la chambre. Il n'y a aucun bruit, est-ce qu'ils dorment ? Combien de chambres y a-t-il dans ce cabanon ? J'avance dans le couloir illuminé par la lumière du salon, en m'avançant, je repère Cole sur le canapé. Je jette en coup d'œil dans les alentours, mais il n'y a aucune trace de Ryder. Est-ce qu'il est parti ? Est qu'il est allé tuer quelqu'un ?

- Il est où ? Demandais-je en fixant Cole qui joue avec un yo-yo.

Je crois que cet homme va de plus en plus me surprendre. Il continue son mouvement avant de prendre le temps de me répondre, il est si concentré que l'on pourrait se demander s'il ne s'entraîne pas depuis toujours. Cela doit faire depuis que j'ai 7 ans que je n'ai pas vu un yo-yo. Je ne sais pas s'il l'a trouvé dans ce vieux cabanon ou alors s'il l'a vraiment ramené de chez lui. Ses yeux se lèvent de son jouet, enroulant la ficelle blanche autour du morceau de bois.

- Il est dehors, répondit-il en me souriant.

- Merci, m'exclamais-je avant de me retourner en direction de la porte d'entrée.

- Cassy, m'interpelle-t-il.

Ma tête se tourne en l'entendant prononcer mon prénom. Ses yeux se plantent dans les miens remplis de gentillesse. Les émotions qu'il me transmet me surprennent.

- Sache que même si mon frère est un gros con, qui ne sait pas comment gérer une relation sainement, il t'aime.

Je hoche la tête pour toute réponse et il fait de même. Je n'attends pas plus pour ouvrir la porte et sortir dehors. Ses mots se repentent dans ma tête, je sais qu'il m'aime, mais ce n'est pas assez. J'ai besoin de plus, j'ai besoin de la vérité.

La fraîcheur m'entoure d'un seul coup, comment peut-il faire aussi froid un soir de juillet ? Nous devons sûrement être à la montagne pour qu'il fasse si froid, c'est la seule réponse possible. Je ne pense pas qu'après quelques heures de route nous ayons pu changer de pays. Je serre mes bras autour de mon corps, pour essayer de me réchauffer.

Je tourne la tête de droite à gauche, à sa recherche. Cela n'a pas été compliqué de le trouver, j'avance de quelques pas, m'enfonçant légèrement dans l'obscurité. Il est là, dans le noir, assis sur un banc. Il ne fait rien, il observe le monde autour de lui. Je sais qu'il sait que je suis ici, même s'il ne me regarde pas.

Je m'approche et m'assois à côté de lui, c'est là que l'odeur du tabac vient caresser mes narines. Je ne savais pas qu'il fumait. Tu ne sais rien de lui, me souffle mon inconscient. Ce n'est pas vrai, seulement je ne connais pas grand chose de lui.

- Tu fumes ? Demandais-je, brisant le silence.

Son regard ne bouge toujours pas, il fixe la forêt fondue dans l'obscurité. C'est là que je vois sa main monter vers ses lèvres, coinçant le bout de la cigarette entre ses lèvres. Il inspire la fumée toxique avant de la recracher comme si de rien n'était. Je ne vais pas mentir que de voir son bras se contracter en portant cette cigarette à ses lèvres charnues n'est pas existant. Mais je déteste la cigarette, son odeur, ses effets. Ce qui me surprend c'est que je n'ai jamais senti l'odeur du tabac sur lui, ni sur ses vêtements. Comment est-ce que j'ai fait pour ne pas m'en rendre compte ?

A psycho's love storyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant