-Chapitre 38-

281 19 2
                                    

Chapitre 38:
POV Zlata

"Be as you wish to seem"
- Socrates.

⚠️ TW: évocation de viol ⚠️

3 mois plus tard

Je ne bouge plus, je reste immobile au contact de l'eau sur ma peau. Je ne prends même pas la peine de cligner des yeux. Yéléna s'approche de moi et me passe un linge humide sur le corps et surtout entre mes jambes pour enlever toute trace de semence laissée par les autres clients. Tout est effacé comme si rien ne s'était passé, comme si j'avais tout imaginé. Mais jamais je n'oublierais, je sais pertinemment que tout ce qui se passe à l'intérieur de cette pièce est bien réel.

L'eau ruisselle sur ma peau, me rafraîchissant au passage. Il fait horriblement chaud. Je ne sais pas si c'est la chaleur de dehors qui vient prendre place à l'intérieur ou si c'est toutes les activités sportives qui créent cette température.

Je ne réagis pas en sentant le linge frotter vigoureusement sur moi, je suis quasi sûr que je serais rouge après cette douche. Je ne sais pas quel jour cela est, mais je suis certaine que nous ne sommes pas samedi. Cependant, le samedi est le jour du nettoyage ce qui signifie que quelque chose cloche. Cette idée est renforcée par le fait que ce soit la grande Yéléna Naryshka qui s'occupe de ma toilette. Si elle est forcée de se salir les mains c'est que quelque chose se trame. Mais quoi ? Telle est la question.

Elle continue d'enlever les traces de saleté sur mon corps sans jamais m'adresser la parole. A vrai dire, je ne sais même pas si elle sait parler français. Je sais bien évidemment qu'elle est russe et qu'elle fait affaire à l'international mais n'empêche cela ne signifie pas qu'elle est polyglotte. Je ne l'ai jamais entendu parler, en fait cela fait à peine quelques semaines que je l'ai rencontré. Est-ce qu'elle collabore avec Micheal ? Si oui, qu'est-ce qu'elle y gagne ?

Cette rencontre m'a permis de réaliser que je me trouvais dans un orphelinat, mais pas n'importe lequel sûrement l'un des siens. La grande question est où suis-je ? En Russie ? En France ? Ou bien à l'étranger ? Si je me trouve dans un pays de l'Est, c'est fini pour moi. Jamais la police française ne pourra me porter secours tandis que si c'est en France ou dans des pays limitrophes, il y a encore une chance pour moi.

Sans rien me dire, Yéléna récupère le linge et le saut d'eau avant de quitter ma chambre. Je suis toujours attaché au lit, je ne peux pas m'enfuir même si je le voulais, même si j'essayais. Derrière ma porte se trouvent deux gardes armés, ils ne sont jamais rentrés dans la pièce même lorsqu'un cri de douleur sortait de ma bouche à cause des horreurs que me faisait subir certains clients.

Si mes mains étaient libérées, je pense que ce serait les premiers que je tuerais. Et après Yéléna, avant de terminer avec Micheal. Je prendrais mon temps pour lui faire ressentir toute la douleur que j'ai ressenti. Je voudrais le voir pleurer et supplier mais je ne suis pas sûr qu'un homme comme lui soit capable de ces choses tellement humaines.

J'attends patiemment, je pense à toutes les manières possibles de tuer Micheal. Mais malheureusement, je ne peux pas m'attarder sur ces magnifiques pensées lorsque la porte d'entrée s'ouvre, coupant court à toutes mes réflexions. Je ne savais pas à quoi m'attendre, mais je ne suis pas sûr que de voir entrer deux des personnes qui se trouvaient sur la liste était attendu.

- Bonjour mademoiselle Zlata, s'exclame l'homme suivit de près par sa femme qui ferme la porte derrière eux.

- Bonjour John Dupont, lui répondis avant de tourner mon attention vers sa femme. Martha Dupont, la saluais-je en montrant aucune joie dans mes propos.

A psycho's love storyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant